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un talent et des vêtements

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il y a de très grands talents artistiques partout dans le monde. mais l'europe et l'amérique du nord semblent être malheureusement les seuls endroits où on «reconnaît» les grands talents. j'espère que les choses vont changer. 

 

sur la page de «the great women artist», Katy Hessel présente l'artiste indienne Amrita Sher-Gi. prenez le temps de lire la courte biographie que l'autrice a ajoutée. Amrita est décédée trop jeune à 28 ans sans avoir eu de véritables expositions. on continue maintenant à découvrir le grand volume d'œuvres qu'elle a laissé. on en apprend aussi beaucoup ici sur sa vie pas banale pour le début du siècle dernier.


aussi, un clin d'œil ici sur un projet qui semble terminé (dernière mise à jour en 2022) mais qui est tellement intéressant. sur le site  «join collective clothes», on propose aux participant∙e∙s de faire quatre pièces de vêtement qui, une fois assemblées, compléteront un vêtement qu'on peut porter. bon, la partie pratique ici est complètement escamotée, mais la créativité est à son comble. cliquez sur les noms de designer sur le côté pour voir leur élément de participation. promenez-vous sur le site, des choses très surprenantes et innovatrices à voir. j'ai adoré!

des carnets pour un vendredi

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j'aime beaucoup le travail de Stephen Smith, britannique, dont j'ai déjà parlé sur ce blog. on découvre des compositions très graphiques, abstraites la plupart du temps, aux grandes lignes et des masses de couleur sans détail. il nous présente dans cette capsule, un de ses carnets. j'adore les aplats de noir, le trait large et l'ajout de quelques couleurs ici e là. dans son travail, on voit aussi une belle utilisation de la typographie comme forme graphique.

 

j'ai aussi déjà parlé des dessins de Tom Froese. (décidément, vous allez me dire que je ne cherche pas beaucoup...). je vous présente un autre site instagram qu'il nourrit avec ses dessins quotidiens. il travaille avec des crayons acryliques dans des cahiers d'esquisse de papier coloré. l'opacité de ces crayons permet cela. vous verrez beaucoup de dessin des roulottes dans les derniers jours! 

trop, vraiment trop d 'images!

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j'enregistre beaucoup d'images sur mon compte instagram depuis les débuts de mon utilisation de cette plateforme autour de 2018. ce week-end, je les ai fait défiler en reculant dans le temps. je ne sais pas combien d'images j'ai, mais j'en aurai assez pour m'inspirer pour les dix prochaines années...

 

mon but était de faire le ménage. ça ne donne rien d'accumuler, même numériquement. c'est un exercice intéressant, car j'y vois ce qui attirait mon regard il y a plus de six ans. je réalise que dans la plupart des cas, il y a pour moi quelque chose qui justifie de les conserver. ça fait réfléchir aussi sur son propre travail comme mentionné dans le billet de lundi.


il y a plusieurs plateformes, mais avec le peu de temps que je peux y consacrer, j'ai choisi de restreindre le champ. instagram me nourrit parfaitement depuis quelques années. c'est une source importante pour plusieurs billets du blogue. parfois, c'est pour des idées de gravure, des harmonies de couleurs, des compositions surprenantes, des recherches pour un projet particulier et même, des idées de noël, pour la boutique, etc. habituellement je commence par une image qui présente quelque chose de riche visuellement, ensuite, je vais voir des liens disponibles plus à fond pour voir l'étendue du travail ou de la technique utilisée.

 



j'enregistre parce que je ne veux pas être abonnée à trop de comptes. je veux que mes sources d'inspirations tournent, changent, m'interpellent et suivent mes intérêts du moment. je conserve une image marquante et ensuite, je peux toujours retrouver la personne en cherchant dans mes enregistrements. à chacun sa méthode, non?

la réflexion en créativité

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on parle beaucoup d'instinct, de spontanéité et même d'impulsion en créativité. mais quelle est la part de réflexion dans notre travail?

 

dans un billet d'il y a quelques années, l'artiste Holly Blondin explique cette étape. 

 

«Making sense of your own creative process and creative practices is just as important as what you make. Reflection supports your creative process by helping you understand WHY you are doing it in the first place.»

 

«...documenting your feelings and emotions during the creative process provides significant insights on how you are connected to the world around you.»

 

elle explique que d'écrire quasi quotidiennement une phrase ou deux dans son cahier créatif sur ce qui nous pousse à créer, pourquoi le geste est essentiel, qu'est-ce qui fonctionne, qu'est-ce qui ne fonctionne pas et nous désespère... tout cela nous éclaire un peu sur notre processus et démarche.


je me souviens avoir lu dans une chronique ailleurs que d'étaler notre travail des derniers mois, années, aussi varié qu'il soit et de prendre le temps de l'observer lentement seule ou avec d'autres est un exercice très intéressant. vous me direz que vous ne créez pas pour réfléchir, mais reconnaître le chemin parcouru, les sentiers d'intérêt, etc. nous permettent d'avancer et d'enrichir notre démarche.

 

Holly offre ici un petit challenge créatif avec quelques exercices intéressants. à télécharger ici.

 

photo de Tim Gouw.

clins d'œil d'un vendredi

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aujourd'hui, deux façons d'exploiter le format livre. il y a de quoi prendre des notes.

 

en premier, les nombreuses surprises des structures de livres de Catalina Kobelt. l'artiste fait du livre, du zine, etc. faites le tour de sa page instagram pour être inspirée. cliquez sur le lien ici pour voir sa présentation de plusieurs zines. absolument magnifique! il y a toujours une surprise au rendez-vous. on est sous le charme.


ensuite un autre livre tout à fait particulier par son pliage. l'artiste Lucy Salmon présente deux types de paysages. il y a une façon d'exploiter le recto/verso ici qui est ingénieux. il y aussi les magnifiques dessins de l'artiste. là aussi, faites le tour de sa page.

aujourd'hui, un peu de vert

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sur designboom cette semaine, deux sujets «verts» ont attiré mon attention et m'ont fait sourire.

 

d'abord Christophe Guinet, jardinier de bonsaï qui fait pousser ses minis-arbres à travers les souliers de courses nike. l'idée ici est que la nature se réapproprie un objet créé par l'homme. sur le lien, vous trouverez d'autres projets connexes comme «sneakerium» and «just grow it». avec les bonsaïs, il faut avoir du temps...

 

ensuite encadrer la nature. l'idée n'est pas nouvelle, mais ici, elle prend une autre forme. l'artiste Fabian Knecht a construit un «cube» dans une forêt ancienne. ce projet autrichien est bâti autour d'un arbre et d'un rocher. quand on entre dans le cube, on peut admirer de très près une section de la forêt. une belle façon de faire ressortir et de porter attention sur la nature. il a exploré d'autres projets similaires. les liens sont dans l'article.

jouer avec la fibre!

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je vous envoie découvrir les vêtements de l'artiste Ogawa Tomoko qui travaille à la machine à coudre. il se sert de la couture comme d'un crayon. je suis tombée en amour avec son travail. qu'il s'agisse de veste, de pantalon ou de sac, tout est magnifique... et japonais.

 

Sagarika Sundaram est une artiste qui vit à new york. elle dit sur son travail: «...creates sculpture, relief works, and installation using raw natural fiber and dyes»

 

c'est toute son approche qui est ici intéressante. les harmonies de couleurs souvent très franches, le mélange des textures et les superpositions crée une profondeur, une densité et un univers pour chaque pièce dont le format semble très grand en réalité. voir aussi sa page instagram.

au bord du fleuve

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comme mon livre d'artiste est en grande partie terminé, je suis allée passer quelques jours au bord de notre beau fleuve st-laurent.

 

lundi dernier, je me suis installée et je me suis donné comme objectif de faire une dizaine de dessins dans ma journée. ce que j'ai fait. je ne les aime pas tous, loin de là, mais j'ai essayé et appris des choses sur chacun.

 

j'en ai partagé quelques-uns sur ma page instagram où j'ai aussi mis la photo comme comparatif pour mieux comprendre le dessin. j'avais apporté des palettes d'aquarelle et des crayons fusain. j'ai essayé des rythmes, des mélanges de traits, bref, plusieurs petites choses. j'ai dessiné le paysage, les roches, des coins de roches avec de l'eau (je n'y suis pas arrivé en fait...), des arbres au bord du fleuve, etc.

 

 

je lisais aussi un livre sur le zen en art. on y disait surtout que regarder/dessiner nous oblige à prendre notre temps, de porter attention, suffisamment pour remarquer toute la beauté de la nature. c'est méditatif. il a fait beau et cela m'a fait du bien. c'est, au final, le plus important.

on dessine et on déplie

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voici comment se présente l'artiste allemande Anne Graete:
«Je m'appelle Anne et je suis artiste, illustrateur et pédagogue sociale.»

 

j'aime beaucoup ce qu'elle fait bien sûr, mais ce sont ses personnages en papier plié qui ont attiré mon attention. d'abord, ses femmes-papillons. quand on regarde, on voit deux jambes et des ailes. on déplie et un personnage sympathique apparaît. même chose pour ses femmes-sirènes cachées sous une forme de poisson. 

 

sur sa page instagram, ouvrez l'œil, vous en verrez d'autres, comme ses têtes d'enfants qui sourient et soudain montrent les dents.

 

il y en as plusieurs autres, faites des découvertes! pour qui aime dessiner et qui aime le papier, il y a de quoi vous faire sourire! 

mon livre avance...

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je vous avais parlé le 9 août dernier de mon projet pour l'exposition à la biennale. 

 

mon livre est maintenant relié et les «poignées» pour tourner les pages installées et cousues depuis hier. j'ai une idée plus juste et réelle de la «lecture» que les gens en feront.


je suis à un moment où j'avance quand je sais où avancer, sinon, comme j'ai encore un peu de temps (vernissage le 26 septembre prochain), je continue de réfléchir à chaque pas. arrive une étape en création d'une pièce finale où on ne veut pas tout gâcher par un choix qui ne serait pas judicieux. j'ai passé plus de quatre mois sur ce projet, alors un peu plus ou un peu moins...

 


je vous présente une portion de la page couverture et la position des «poignées», bouts ramasser sur des chantiers de construction ou dans la nature. il m'en manque encore une.

photographiez-vous les arbres?

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c'est ce que fait le photographe américain Mitch Epstein. depuis plus de 20 ans, il cadre le paysage américain, celui qu'on voit peu et surtout avec son angle à lui.

 

j'ai beaucoup aimé sa série «Hoh Rain Forest». on dit que l'artiste a changé son point de vue à ce moment-là, on y trouve des photos sans humain. dans cette suite, tout l'accent est mis sur la beauté. mais vraiment, toutes ses séries sont intéressantes.


alors je vous repose la question, est-ce que parfois vous prenez le temps de bien regarder un arbre, sa forme, la subtilité de son feuillage, la texture de son tronc?

 


je l'ai fait beaucoup cet été pour mon livre «nos horizons organiques organisés» où j'ai surtout photographié le sommet des arbres. une belle observation un peu imposée par le propos du livre. une belle découverte à chaque fois pour moi.

billet d'un lundi

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une œuvre pliable, comme c'est étrange à regarder. je vous envoie sur ce projet d'Anouk Beckers basée à amsterdam. j'adore son travail. c'est de l'art «portable» très intéressant. elle a travaillé en risographie pour ce projet dépliable en constante transformation. l'artiste présente un travail créé à la Jan van Eyck Academie de maastricht, un pôle important en mode, recherche et innovation.

 

faites le tour de sa page pour voir l'étendue de ses expérimentations.


aussi, découvrir les collages de plusieurs morceaux de l'artiste Rita Lavalle. à bien regarder, on y trouve souvent des portions de portrait de femme. j'aime beaucoup et j'admire la complexité des compositions. impressionnant. elle joue aussi avec les épaisseurs, ce qui donne des résultats assez particuliers.

les mains, le cerveau, la créativité

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travailler de ses mains est bon pour la santé et pour le moral.


selon certaines études, écrire à la main est bon pour le cerveau, car ce geste demande plus que simplement appuyer sur une touche. le mouvement nécessaire à l’écriture ou au dessin, nous demande de faire des liaisons selon l'ordre des lettres qui ont chacune leur propre forme. cette activité assez complexe demande des mouvements et une analyse différente au cerveau.


il y a peu de mammifère qui puissent utiliser leurs mains comme l’humain peut le faire. apparemment, une grande portion de notre cerveau est dédiée au mouvement et au mouvement des mains en particulier.


pensez à la satisfaction ressentie quand on a réussi quelque chose fait à la main: tricoter, jardiner, faire du coloriage, etc. ces occupations tiennent à distance l’anxiété et la dépression, car elles servent pratiquement de méditation et stimulent la créativité. pensons à n’importe quelle forme artistique, artisanat ou musique, tout cela est bon pour la santé et aide à donner de l'air à notre créativité.

photo: Alex Jones

livres d'artistes canadien.ne.s gratuits!

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le mercredi, je vous présente souvent des livres.

 

cette fois-ci, je vous envoie vers une magnifique source de livres d'art gratuits. L'institut de l'art canadien offre en téléchargement libre une grande variété de livres sur l'art d'ici et en français.

 

«Fondé en 2013, le projet de livres d’art canadien en ligne est une collection croissante de livres numériques – toutes des éditions originales chapeautées par l’Institut de l’art canadien – écrits par les principaux spécialistes de la culture visuelle au pays et consacrés à des artistes dont la contribution à l’histoire de l’art canadien est indéniable. Chaque année, l’IAC enrichit ce projet par la publication de nouveaux ouvrages : les prochains à paraître porteront sur les artistes Carl Beam, Denyse Thomasos, Eli Bornstein, Hannah Maynard, Jeff Thomas, Miller Brittain, Tim Whiten, Betty Goodwin et Doris McCarthy.»

 

vous y trouverez plus de 70 livres de grande qualité incluant plusieurs artistes femmes que je ne connaissais pas. une belle ressource. il faut absolument découvrir ce site.

des idées, des belles idées!

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j'aime beaucoup le travail de l'illustrateur Christoph Niemann. dans cette courte capsule. il y explique à quel point, comme artiste, nous avons la chance de ne présenter que notre bon travail par les médias sociaux, les expos, etc. 

 

mais on cache ainsi la vérité. si je dois faire un visuel pour un événement, je vais faire plusieurs concepts avant d'en retenir un que je vais ensuite peaufiner un bon moment. toutes les autres versions seront placées en dessous de la pile bien que j'y aie passé du temps. 

 

j'ai donc un bémol sur ce qui se dit dans la capsule: présenter que nos bons coups sans le processus et les innombrables essais donne une fausse impression du travail nécessaire pour arriver à un résultat. souvent, les gens pensent que tout est facile pour un.e artiste, que ça sort comme ça, du premier coup et à chaque fois. ce qui est tellement loin de ce qui se passe vraiment. il y a du travail derrière toute création et je trouve toujours important de ne pas l'oublier.

 

nous ne verrons pas les essais qui n'auront pas fonctionné dans le cas de ces deux créatives.

 

Katerina Shukshina est une artiste qui crée avec le végétal, mais à sa façon. ce matin, je n'ai pu résister à vous la présenter, car elle a fait un beau gâteau avec des radis.

 
on retrouve aussi ce bel humour auprès de Gab Bois que vous connaissez sans doute.
 

dans tous les cas, un magnifique travail de création.

petites nouvelles

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c'est un gros été, je dois avouer.

 

je travaille beaucoup sur mon livre «nos horizons organiques organisés» pour l'exposition de septembre. ça avance bien, mais lentement. je dois réfléchir à chaque étape. ça sera un livre sans texte, ce que je n'ai jamais fait. j'oppose un peu nos horizons naturels en mouvement aux horizons bâtis, qui eux, ne bougent pas. 

 

il y a quelques jours, j'ai rencontré la commissaire et la technicienne en muséologie. nous avons discuté de la présentation du livre et de la portion installation sur le processus que j'ajoute à ma pièce. une très belle rencontre.

 

aussi, j'ai lancé le projet des échanges de gravures un peu plus tôt cette année. le thème de cette année est l'écorce. si ce projet vous intéresse, tous les renseignements sont ici.

 

il y aura une exposition «le zine dans les cantons» que j'organise à montréal à l'espace magasin chez arprim. bien que l'événement aura lieu en novembre, plusieurs éléments sont à fournir dès maintenant.

 

inutile de vous dire, je prends vraiment une journée à la fois et j'avance à petits pas tous les dossiers. tout cela est tellement stimulant!

clins d'œil d'un mercredi

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il y a parfois des choses... qui me font sourire. 

 

la skychologie est le nom qu'on donne à l'observation du ciel dans un but thérapeutique. j'avoue que le nom n'est pas particulièrement apaisant à lire... mais afin de maintenir notre air de vacances, voici une petite activité pas trop compliquée et entièrement gratuite. vous pouvez lire sur le sujet sur le lien plus haut. 

 

«... prendre un instant pour regarder le ciel, c’est instantanément apaisant et relaxant. De ce fait, la skychologie a un effet positif sur nos émotions, notre stress et permet donc de s’apaiser tout en éloignant les mauvaises pensées. L’esprit et le corps se mettent en parfaite harmonie.»

 

une autre belle idée qui fait du bien. Charlotte, une jeune femme britannique, donne une deuxième vie à des peluches abandonnées. ayant travaillé dans une boutique de «seconde main», elle a réalisé que les peluches étaient pratiquement toujours mises au rebut. elle les a récupérées et leur donne une seconde vie via son site «loved before» pour qu'elles soient adoptées de nouveau.

se faire une chaise et du lavage perdu

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en vacances, on peut ouvrir nos antennes pour trouver des sujets créatifs pour nos photos.

 

je vous envoie aujourd'hui voir le site du photographe Michael Wolf qui est allemand et vit à hong kong. je l'ai découvert par cette série que j'ai adorée, «informal seating arrangements». en fait, il documente toutes les compositions de «chaises» qu'il croise sur sa route. 

 

mais ce n'est pas tout, il a aussi ouvert les yeux sur les lavages perdus, la végétation à tout prix, etc. j'ai adoré son approche. je parcours son site avec délectation. la pauvreté des grandes villes y est présente, mais sa magie aussi.

 

quand il veut, le genre humain est fascinant de débrouillardise et de créativité.

 

sur ce, je vous souhaite un bel été et pensez à prendre soin de vous et de ceux que vous aimez. je reviendrai sur ce blog autour du 7 août.

clins d'œil d'un vendredi

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voici des idées qui m'ont fait sourire.

 

d'abord les contenants «personnages» de Fiorella Salvatierra, définitivement très créative et souriante. elle présente ici une série de boîtes d'un même format sur lesquelles elle a peint des visages et ajouté un chapeau. quand on l'ouvre, on découvre une sorte de livre au pliage accordéon qui devient une mini galerie avec des œuvres uniques de l'artiste. c'est tellement une belle idée, où la seule difficulté est de choisir la boîte.


ensuite, devant nos nombreux écrans, Karen x Cheng, directrice de film, propose ici une reconstitution. naviguer sur un cellulaire, sur instagram, créé image par image avec du carton ondulé et des polaroids. j'adore ce genre de démarche! on peut voir la version finale ici et le «making of» ici.

histoires de livres...

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je lis toute l'année, pourtant, on trouve partout en cette saison des chroniques sur les lectures d'été. je vous en propose deux qui parlent de... livre.

 

le premier, «L'infini dans un roseau : l'invention des livres dans l'antiquité» d'porte sur l'histoire du livre. un bouquin qui se lit comme un roman. l'autrice nous raconte l'histoire du livre en ajoutant des comparaisons, des anecdotes, des recherches, nous permet des reculs dans le temps, etc. c'est absolument fascinant. le livre est présenté en deux grandes sections: la grèce imagine l'avenir et les chemins de rome.


le deuxième n'est pas encore lu, je ne peux donc pas vous en parler. «La collectionneuse de mots oubliés» de Pip Williams porte sur le dictionnaire d'oxford sur lequel son père travaille et où elle récupère... des mots oubliés. juste ça, j'ai eu le goût de le lire. j'ai vu qu'elle sortira en novembre prochain «La Relieuse d'Oxford» que je vais sûrement mettre sur ma liste d'achats.

avoir un petit quelque chose sur la tête, comme Séverine

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à nourrir ce blogue, je fais tellement de découvertes! j'ai une longue liste de sujets potentiels. j'emmagasine parce que, parfois, il y a des périodes où il est plus difficile de trouver de petits joyaux. 

 

aujourd'hui, j'en ai un. il vous faut voir le travail de Séverine Gallardo. cette artiste française est très difficile à cerner. comme plusieurs, elle touche à tout avec bonheur. j'ai d'abord découvert ses «chapeaux» ou du moins, de magnifiques structures qui vont sur la tête. c'est un mélange de textile, de broderie, de patchwork, etc.

 

trouvé sur une page instagram qui la présente:


«Severine Gallardo prend plaisir à s'approvisionner en matériaux, écumant les marchés aux puces et les plateformes en ligne à la recherche de textiles, de perles et de fragments qu'elle réutilise habilement pour en faire de merveilleuses créations.


Inspirées par l'architecture, les églises et les cathédrales, l'histoire, les textiles et les cultures du passé, ses coiffes uniques sont des interprétations modernes de tout ce qu'elle a découvert. Les chapeaux semblent ludiques, mais font également référence aux tapisseries du passé, les détails ornés et exquis racontant de nouvelles histoires à ceux qui les regardent.»

 

tout est dit. il vous reste à aller voir et apprécier ses œuvres. voir sa page instagram ici.

dessiner l'émotion

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l'été, les concerts extérieurs sont nombreux. il est toujours intéressant de voir des dessins fait sur le vif pendant un événement.

 

l'artiste Sviatlana Sofia Dzemidovich vivant en pologne, nous présente ici, quelques dessins faits sur place et la version finale complétée à la maison par la suite. j'adore. il y a aussi le parcours de création des illustrations pour un livre de poésie.


je vous suggère de regarder tout son travail, la plupart du temps en noir et blanc, mais pas toujours, elle travaille magnifiquement ses textures, joue brillamment avec les ombres et les lumières dans la composition de ses dessins. il en ressort une ambiance toute particulière. son compte instagram est aussi très intéressant à parcourir.

des carnets à voir

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deux carnets pour ce mercredi. 


tout d'abord ceux de Simone Rijksen, une artiste néerlandaise. elle fait beaucoup de portraits directement sur les pages de livres. j'aime (j'envie) sa liberté dans le choix des couleurs, qu'elle utilise des crayons, un stylo bille, du pastel ou autre. beaucoup à voir sur sa page instagram.


ensuite les carnets de collages de Dima Korma. une particularité chez elle, on retrouve, que ce soit sur une page de carnet ou sur une grande murale extérieure, les mêmes belles compositions. il est rare de voir ce passage de l'un à l'autre. elle fait aussi de la sérigraphie à partir de ses compositions. faites le tour. on est dans un tout autre univers ici. son site est ici.

un rare billet du dimanche

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ce blog est sur la créativité. alors je vous partage ce que je vis en ce moment. 

 

je travaillerai tout l'été sur un projet de livre d'artiste. depuis quelques semaines, je cherche l'angle... désespérément. je passe mon temps à lire des textes trouvés, à parcourir des sites, de nombreux livres, je fais des esquisses, je prends des notes et j'inscris mes idées dans mon cahier, mais depuis tout ce temps, je n'étais toujours pas convaincu que j'étais sur la bonne piste. dans le processus créatif, je sais qu'il faut me faire ce chemin-là. je n'attends pas l'inspiration, je réfléchis et je fais mes devoirs, je passe du temps devant ma table même si rien ne vient.

 

le thème de l'exposition de septembre, l'écologie du paysage, j'y ai déjà touché par quelques livres déjà: le paysage large, les ciels infinis, la composition du sol, etc. pour que le projet devienne intéressant, il fallait que je trouve LA ligne directrice.

 

c'est enfin arrivé cette semaine. je travaillerai sur l'horizon. nos horizons ont changé, on y voit maintenant des routes, des fils électriques, des grues, des arbres coupés. l'horizon n'est pas seulement la cime des arbres. se souvenir que souvent, ces magnifiques végétaux ont été plantés, planifiés. ce n'est plus, depuis longtemps, des forêts d'origine. donc je travaille sur l'horizon organique et l'horizon mécanique.


j'ai aussi déterminé le format du livre. comme je n'ai pas à l'envoyer par la poste puisqu'il sera exposé à sherbrooke, je me permets beaucoup plus de liberté. vous verrez.


je vous partage quelques tests d'hier. un mélange d'impressions laser, d'impression de diverses plaques que j'avais déjà et d'autres que je ferai bientôt. je n'ai travaillé qu'en noir pour l'instant. 

 

à suivre...

deux clins d'œil pour un vendredi

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je vous propose aujourd'hui les dessins inspirants de l'artiste et illustratrice Carlotta Notaro. je vous dirige vers sa page sketch, car elle y présente des dessins d'été et aux couleurs souriantes. j'ai beaucoup aimé ses vases à fleurs et ses scènes extérieures. dans son mélange de sujets, on trouve aussi du modèle vivant et des dessins très variés.


j'ai déjà parlé de dessiner les ombres. l'artiste Emy Tsai le fait avec une belle liberté en pleine rue où elle semble être sous un lampadaire. avec un pinceau large et généreusement encré, ça devient autre chose. il n'y a pas de détail et elle doit faire vite. sur son fil instagram, vous verrez d'autres exemples de ce processus. ça aussi, très inspirant.

s'habiller en arbre et faire bouger du papier

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une vieille tradition du village de Satriana di Lucania au sud de l'italie a refait surface récemment. à l'événement de cette année, 131 hommes sont allés dans la forêt et en sont ressortis habillés en arbre d'une manière qui les rend méconnaissables.

 

«Every February, on the weekend before Fat Tuesday (Mardi Gras), 131 men go into the forest. When they emerge, they are dressed from head to toe in branches of ivy. Almost unrecognizable, besides their arms and feet, they become a procession of moving trees.»

 

cette histoire a attiré les deux photographes, Federico Borella & Michela Balboni, qui ont voulu documenter la chose. ils ont été surpris du jeune âge des participants. vous pouvez lire toute l'histoire ici. fascinant.


si vous aimez le papier, vous allez adorer le travail de Julia Yus, ingénieure du papier de madrid. j'ai bien aimé son travail, les illustrations sont belles par leur simplicité. les mouvements pop-up qu'elle utilise souvent à l'intérieur de cartes sont tout à fait pertinents. c'est charmant et souriant.

un beau projet d'édition

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une des belles surprises de la biennale de venise est de pouvoir parcourir une super librairie mondiale sur l'art et autres sujets en lien avec l'événement. 

 

j'ai découvert ce joli projet d'édition «sedicesimo» qui veut dire 16, comme dans 16 pages, nombre de pages de chaque livre. chaque livret, au prix fixe de 5 euros, est comme la carte d'un artiste qui y présente un projet. j'en ai acheté trois.

 

celui de Peteris Lidaka, artiste de lettonie, qui aime les objets ou créatures volantes. c'est le sujet de son livret airplaneography. vous pouvez en voir quelques pages ici.


celui de Joana Neborsky, une illustratrice américaine qui présente une suite de collages sur les difficultés de la vie. vous pouvez en voir quelques pages ici.


et celui d'Oscar Bolton Green, illustrateur britannique, je crois. dans son livret, une large suite de petits dessins aux traits noirs qui ont l'air de former un motif, mais non, rien ne se répète. vous pouvez en voir quelques pages ici.

 

j'en aurais sûrement acheté plus, ce pourquoi je suis très contente qu'on puisse aussi se les procurer en ligne.

toutes les couleurs de Sandy et de Peggi

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l'artiste Sandi Hester aime la couleur et semble créer tout le temps. j'ai beaucoup aimé son cahier d'esquisses qu'elle présente ici. une belle série de natures mortes.


elle explique son travail dans cette courte capsule. elle fait beaucoup de paysages, donne des cours, très active en ligne. l'artiste a même sa propre chaîne vidéos ici. c'est surtout ses dessins aux couleurs franches qui m'ont intéressée.


dans le même genre, je vous présente aussi les dessins/gouache d'une autre artiste, Peggi Kroll Roberts. sa page instagram regorge de couleurs et dessins au pinceau large. j'adore la simplicité du trait. c'est très fort. pas de détail ici. elle fait aussi de la céramique d'une façon très très naïve en fait. 

 

dans les deux cas, un appel à la schématisation, quelques lignes ou aplats de couleurs. inspirant.

de la belle énergie avec du papier

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je vous présente ce matin un livre de Fiona Leighton. à travers les photos, je devine qu'il s'agit d'un livre pop-up qui déborde de partout. apparait soudain un oiseau au milieu du feuillage. cette artiste semble faire ses dessins à la gouache et son livre a l'air d'une pièce unique. 

 

quand je vais voir un peu plus loin, Fiona, sous le nom de Particle Press, offre des articles cadeaux inspirés de la nature. mais son livre, présenté sur instagram, est vraiment intéressant.

 

ensuite, je vous envoie parcourir les pages d'un zine tout simple ici et ici, avec seulement des formes gestuelles en noir et blanc. c'est les créations de Laur Pontak de bruxelles. elle a son univers bien personnel, un peu punk, déjanté et tellement libre! j'aime beaucoup.

des petits films inspirants

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je vous présente d'abord une chorégraphie brillamment filmée et bien sûr, dansée. il s'agit du travail de Sergio Reis. je vous envoie regarder la pièce «Somebody That I Used To Know» par la troupe cdkcompany. l'artiste semble créer beaucoup pour les vidéos et la pub. mais cette pièce est différente. j'ai vraiment beaucoup aimé l'approche très graphique utilisée par Mark Verhees ainsi que le choix de la salle.


l'autre artiste est cinéaste. Joshua Charow a tourné des portraits d'une génération d'artistes vivants à soho à new york. la particularité de sa recherche est que ces artistes se sont installé dans ces anciennes petites usines du quartier qui se vidaient peu à peu. les artistes ont récupéré ces espaces souvent non chauffés, qui n'étaient pas fait pour y vivre et en ont fait leur lieu de création (et de vie). on peut visionner les petites capsules ici. on peut aussi visiter sa page instagram ici. il est fascinant de voir ces immenses ateliers.

venise, c'est aussi la mise en espace

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je vous disais que je vous reviendrais sur ma visite de la biennale de venise.

 

dans une des «salles» de l'arsenal, le commissaire présentait un large éventail d'artistes italiens ayant immigré au brésil. apparemment la plus grosse communauté italienne hors de l'italie.

 

dans cette belle installation de tableaux et de sculptures, toute époque confondue, on était agréablement surpris du système d'accrochage. les œuvres semblaient suspendues sur une épaisse plaque de verre qui nous donnait la possibilité de voir l'arrière du tableau et de faire, parfois, des découvertes.


en suivant les sites autour de l'événement, j'ai appris qu'il s'agissait d'une structure créée par l'architecte Lina Bo Bardi qui était, elle aussi, brésilienne /italienne. son design est apparu pour la première fois en 1968. une fois disparus des salles d'exposition, ces «chevalets» ont été rachetés par le Musée d'Art de Sao Paulo Assis Chateaubriand, alors qu'Adriano Pedrosa, commissaire à la biennale, était directeur artistique du musée (il l'est toujours).

 

l'effet suspendu, le mélange du verre, du béton et du bois donne à l'ensemble un premier coup d'œil saisissant.

un projet plus large

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au printemps 2023, ma sœur m'a envoyé l'appel de dossiers pour la biennale des artistes des cantons de l'est, un événement organisé par le musée des beaux-arts de sherbrooke. j'ai monté mon dossier et le sien, bien que nous savions toutes les deux qu'elle ne serait plus là lors de l'exposition. finalement mon dossier a été retenu, mais pas le sien. quand j'ai reçu les réponses, ma belle grande sœur n'était plus avec nous. l'exposition des sept artistes sélectionnées commencera le 26 septembre prochain.

 

le thème est l'écologie du paysage, un sujet qui me tient à cœur. on entend ici, l'humain qui transforme le paysage. j'ai décidé d'y présenter un livre d'artiste et aussi une installation sur mon processus créatif, le travail de recherche que je mets lors de la création d'un livre.


pour l'instant, j'ai développé mon propos sur les déchets qu'on retrouve dans le paysage, ceux qu'on ne remarque plus. j'ai fait le tour de quelques chantiers de construction pour ramasser les petites choses en métal, plastique et autres matières, la plupart non recyclables, qui seront certainement enfouis. le terreau se remplit de matières très diverses, c'est surprenant et désolant.


ce projet m'occupe depuis un certain temps déjà, mais il sera de plus en plus concret dans les prochaines semaines. à suivre...

tirez sur le fil rouge

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il y a parfois des sujets ou façons de faire qui semblent être dans l'air du temps... ou dans l'air des algorithmes...? bref, il y a beaucoup de fil rouge en ce moment.

 

il y a d'abord l'artiste Gisoo Kim, artiste coréenne qui vit en allemagne. on retrouve des fils rouges enrobant une image, une structure, un collage. beaucoup à voir et à découvrir chez cette artiste. elle travaille aussi bien la 2 que la 3 dimensions. inspirant. voyez aussi son site internet ici.

 

ensuite, Monika Loster, basé à amsterdam. elle travaille le feutre, fait du papier, imprime, tisse et brode sur ses œuvres. c'est très large et son travail aussi est très inspirant.


mais il y a aussi Rima Day qui fait du livre d'artiste et plusieurs créations de tout genre avec du fil rouge. allez jeter un œil sur sa page instagram. et finalement Chiharu Shiota qui en fait des installations assez imposantes et d'une complexité étonnante.

masques d'un vendredi

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il y a quelque chose avec les masques ou les structures géantes qui vont sur la tête. je vous en partage deux aujourd'hui. 

 

le premier lien vient de l'artiste américain Cory Infinite. il fait des têtes avec plusieurs matériaux ou objets qu'il glisse sur sa tête. tellement créatif et techniquement astucieux. voyez la courte capsule, mais il développe aussi des costumes intrigants. faites le tour de sa page.


aussi, parcourez les structures de carton que les étudiants de berlin ont créées dans le cadre d'un cours de «Spatial Design», un workshop de @denise_reytan. impressionnant. quelques fois costume, quelques fois seulement la tête, tout ici est prétexte à prendre du volume avec des matériaux communs comme du carton ondulé.