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pourquoi faire du livre d'artiste?

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le livre d'artiste est bien difficile à définir. à visionner des films ici et là, voir des sites, etc, j'avoue que la discipline est large.

voici un court film de pbs, où trois artistes expliquent leur choix de travailler la forme artistique du livre d'artiste. ils ont trois façons différentes de développer le livre et son contenu. le premier travaille la technique du pop-up de manière assez hallucinante. la deuxième artiste développe plutôt le «tunnel book», qui présente un moment figé dans le temps. et finalement, une autre intervient directement sur les pages pour en faire d'autres oeuvres.

si le sujet vous intéresse, vous pourriez aussi regarder celui-ci où une jeune auteur et conservatrice du livre d'artiste explique pourquoi cette discipline devient si populaire. on y présente aussi deux artistes qui font surtout dans l'installation à partir de la matière «livre».

à visionner un dimanche

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le musée guggenheim vient de mettre en ligne sa collection de catalogues d'expositions. des archives de 1937 à aujourd'hui. c'est bien fait, on peut feuilleter en ligne facilement. un des intérêts de ces documents est de visionner aussi les pages couvertures: les choix typographiques, les jeux graphiques, les couleurs, etc. ça change, ça évolue et en même temps ça reste sobre.
il y a un certain plaisir à regarder les catalogues de calder (1964) ou de kandinsky (1946).

aussi, voir cette animation «faite main» (en grande partie) à partir de photos tirées de vieux «national géographique». c'est une création de newfoundland tack (une boîte multidisciplinaire de montréal) par andrew de fretins et mathieu arsenault, pour la pièce «surprise stephani» de dan deacon.

c'est le mouvement ici qui est différent. vous remarquerez que ça ne bouge pas mécaniquement, mais bien en bougeant les morceaux manuellement. ça donne des mouvements qui ne sont pas «mathématiquement calculés». une belle différence. rafraîchissant et réussi.

via itsnicethat.

deux talents pour un vendredi

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d’abord les oeuvres de jane lowbeer, une artiste de toronto. j’ai bien aimé ses collages en tissu avec coutures apparentes. intéressant. on retrouve aussi plusieurs monotypes dans différentes sections, technique qu’elle utilise beaucoup. pour en avoir fait un peu, je me demande bien comment elle arrive à avoir de tels résultats... travail très riche au final.

et ensuite, les multiples techniques de frédérique bertrand (france). j’aime les collages, bien sûr, les ardoises aussi, mais ses dessins «carbonisés», comme indiqué, sont vraiment très intéressants. ils doivent faire partie d’un livre à voir le nombre de pages... faites le tour du site, là aussi.

des pubs qui ont un point de vue

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en une semaine, je suis tombée sur deux pubs de la compagnie de beurre lurpak (produits laitiers danois).

la première que j'ai visionnée est celle-ci. c'est un peu trash, beau visuellement et en plein dans la matière; à l'image des nouvelles tendances graphiques de certains livres de recettes du moment.

ensuite, je suis tombée sur celle-ci. un peu différente, mais il y a définitivement un point de vue.

à voir deux fois plutôt qu'une.

deux mentions pour un lundi

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j'ai assisté dernièrement au spectacle «bijoux» de la compagnie de danse mandala sitù. je dois dire avoir eu un coup de foudre pour les luminaires installés au dessus de l'espace scénique. j'ai découvert par la suite qu'ils étaient l'oeuvre de lampi lampa qui est, en fait, emmanuel cognée. ses lampes sont de judicieuses associations de toutes sortes de choses, en métal la plupart du temps, mais autre chose aussi. impressionnant et magnifique.

où en sont vos résolutions pour l'année 2012? déjà oublié... ou presque?
chris sreger, designer, a voulu s'engager un peu plus sur cette tradition. dans le cadre du site to resolve project, il a mis en page ses résolutions pour 2011 et a demandé à d'autres designers d'en faire autant. les images devaient d'abord être conçues comme fond d'écran pour un iphone, question de bien marquer le subconscient j'imagine. le concept a évolué.

en 2012, tous les types d'écrans peuvent être exploités. pour tout voir rapidement, parcourez la section index. pour chacune des résolutions présentées, un court texte de mise en contexte.

via le site de karina cutler lake

un site pour un poème

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un site poétique. «the beast» est un poème de l'artiste laura marling mis en images par le trio shynola. ce site est un mélange de magnifiques dessins et de poésie accompagné d'une narration (choisissez “play the beast” pour l'entendre).
la navigation se fait automatiquement à la verticale, il s'agit de suivre. le résultat est vraiment très réussi.

dommage, mes connaissances de la langue anglaise ne sont pas suffisantes pour saisir toute la beauté du texte, mais l'agencement des dessins avec la typo, les passages d'un paragraphe à l'autre valent à elles seules, le visionnement.

un peu plus d'information ici.

le «droit de suite» typographiquement expliqué

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voici une courte animation exceptionnelle pour deux raisons: d'abord pour le choix d'avoir illustré le propos avec des lettres seulement (brillant!), et pour le message, clairement expliqué. ça ressemble à une histoire pour enfant et pourtant, le droit d'auteur touche pas mal tout le monde.

ce film créé par pierre-emmanuel lyet, a été créé pour la société française de gestion collective des droits d’auteur dans les arts visuels (peinture, sculpture, photographie, multimédia…)

à voir absolument.

mystère et beauté du papier

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saviez-vous qu’il y a deux scientifiques américains qui se penchent sérieusement sur la question du papier chiffonné? eh oui, les chercheurs narayanan menon et anne dominique cambou font de la recherche sur cette question. alors quand vous chiffonnez du papier rapidement, après avoir déballé un cadeau ou un paquet, il y aurait peut-être un «pattern» ou peut-être pas.

l’article du newscientist est fort intéressant. question de vous donner le ton:
«No matter how tightly you crumple paper into a ball, you’ll be hard-pressed to come up with a structure composed of less than about 90 per cent air. «It’s technically possible to compress them further,» says Cambou, «but that will take a lot more force because the crumpled sheet increasingly opposes the external force as it’s crushed.»»

«Each crumpled ball may even be unique, though researchers have not yet examined them in sufficient numbers to determine whether they can be compared on the lines of snowflakes»

comme quoi, tout s’étudie!

pour continuer sur le sujet du papier, voici deux designers, nikki slak et amy flurry, qui travaillent cette matière pour en faire des pièces de tête. le paper-cut-project invente des structures impressionnantes qui sont en demande par les stylistes de mode pour des photos, etc. visitez leur section «what» de leur site pour voir l’étendu de leur créativité...

via itsnicethat

deux curiosités pour un dimanche

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le "cuppow" est un objet qui pourrait être bien pratique. conçu par aaron panone et joshua resnikoff, ce capuchon pour breuvage s'ajuste aux pots standards qu'on utilise pour les conserves. excellente idée, car on réutilise aussi le semi-couvercle qui visse. du design bien pensé. en vente sur leur site.
et on en parle ici.

parce qu'on adore ça (!!!), encore des fontes gratuites sur smashing magazine. je les ai mentionnées à quelques reprises, car leur choix est toujours excellent.

• il y a leur dernier palmarès ici.
• et celles du mois d'août dernier ici.

un peu d'art à tous les mois

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pour 5$ par mois, recevez une oeuvre imprimée. voici l'offre de papirmasse, un projet mis sur pied en 2009 par l'artiste kirsten mccrea.

«Papirmasse est un magazine, objet d’art, et expérimentation sociale tout en même temps qui crée de l’art accessible. Pour seulement 5$ par mois, celui qui s’abonne recevra une estampe originale par la poste.»

on explique aussi que l'oeuvre peut être une gravure, un livre, ou une affiche qui, une fois plié, ne dépasse pas le format 5 po x 7 po (ou autour de). un beau projet. ci-dessus, une estampe de gabe wong.

• l'information en français ici.
• on en parle aussi ici.

donnez un élan à vos projets

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janvier, le moment où on se dit qu'on va changer quelques habitudes pour prendre le temps de faire (enfin!) un projet qu'on a en tête. un ami me disait récemment qu'il ne se souvenait pas de la dernière fois où il avait passé plus de deux heures à travailler sur la même chose sans être interrompu. réfléchissez un peu... et vous ? on est plusieurs à attendre d'avoir ces quelques heures-là pour s'y mettre vraiment.

heureusement, travailler créativement peut se faire aussi par petites étapes. voici ce qu'explique elizabeth grace saunders dans l'article «the counter-intuitive benefits of small time blocks» sur 99%. elle nous propose les grandes lignes de cette façon de faire et je peux témoigner que ça fonctionne. il y a même quelques avantages à cette méthode: du temps de réflexion entre les étapes et aller chercher des conseils ou de l'aide si nécessaire. travailler de cette façon évite de se donner un élan et de rester bloquer pour une raison ou une autre.

depuis quelques années, je fais ça sur tous les dossiers où je veux vraiment avoir des résultats, sinon, j'avoue, ces projets stagnent complètement.

la beauté des arbres

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deux sites sur le même sujet: les arbres.

dans le premier, on voit des gens «faire l'arbre», sous le projet Temporary Trees. pour les deux concepteurs, maarten kolk et guus kusters, l'arbre est le témoin idéal des saisons, il est toujours en mouvement et change sa forme et ses couleurs selon les mois de l'année. ça donne de bien belles photos en tous les cas.

j'ai reçu le magnifique livre «the native trees of canada» de leanne shapton, publié aux éditions drawn and quarterly. des pages et des pages où la forme de la feuille apparaît forte et colorée. inspirant!
• information sur le livre sur son site
• quelques grandes pages ici

un homme et ses couleurs

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belle découverte dans les pages du journal le devoir en ce temps des fêtes.

un article fort intéressant sur le travail de vincent deshaies qui développe des couleurs avec grand doigté. ayant un intérêt pour les arts, mais aussi pour les sciences, son parcours paraît presque naturel bien que rare. il crée des nuances pour les artistes d'ici et d'ailleurs, travaille ses pigments avec des matériaux oubliés. je ne savais pas qu'on pouvait trouver quelqu'un comme ça ici.

dans un monde où le matériel d'artiste est de plus en plus relayé en fond de boutique et de plus en plus «prépréparé » (pour nous faciliter la vie apparemment), on perd le lien avec la matière. dommage. j'irai sûrement faire une visite à sa boutique, bientôt rue st-hubert, qui doit sentir la couleur!

• l'article complet d'isabelle paré
• sa boutique, kama pigments

bon début pour cette nouvelle année!

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