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qui était Florence Knoll

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j'avais souvent entendu le nom de Florence Knoll, mais je ne savais pas exactement qui elle était. dans la vague de livres sur les femmes, les arts et le design, en voici un de plus. ça fait plaisir.

 

«No Compromise, The Work of Florence Knoll» de Ana Araujo nous présente cette femme inspirante.

 

Florence Knoll a travaillé avec son mari à créer la compagnie de meubles de bureau et de textile Knoll. Elle s'occupait principalement de la section aménagement et éditions de meubles. à parcourir le livre et à regarder les photos, on réalise que son oeil avisé a fait beaucoup plus que ça. les bureaux à la «mad men», le style des espaces commerciaux mid-century, c'est elle. son slogan personnel était «no compromise».

 


Florence a travaillé avec de grands architectes et designers pour créer et mettre en production des meubles qu'on utilise encore aujourd'hui. elle est aussi la créatrice de plusieurs d'entre eux (ce qu'on oublie souvent) et a surtout conçu des aménagements qui sont toujours des classiques.

 

les grandes corporations qui achetaient les services et les meubles Knoll (très haut de gamme) voulaient des aménagements à leur image, ce que Florence faisait très bien.


inutile de dire que de se faire une place dans ce monde d'homme n'a pas été aisé. après la mort de son mari, elle a repris la gestion de la compagnie, mais l'a délaissé quelques années plus tard pour retrouver la section aménagement. Florence a finalement quitté la compagnie en 1965 à 48 ans.



 

le dernier chapitre est très intéressant. qu'a fait Florence Knoll après? elle a continué à faire des aménagements, mais privés cette fois. ce qui laissait plus de place à sa personnalité. on en a peu parlé, dommage.


le livre présente peu d'images couleur. c'est un peu un rendez-vous manqué sur ce point. j'aurais vraiment aimé qu'on rende justice à son travail de plus belle manière. malgré tout, à parcourir les pages, on mesure à quel point ses aménagements et son influence ont été importants et sont encore des sources d'inspirations aujourd'hui.

un peu de ceci et de cela

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une bonne nouvelle dans les derniers jours. jeudi dernier, j'ai appris que mon livre «Interest & exchange in the dirt» a été accepté pour l'exposition Unseen de la galerie 23 Sandy. cette dernière n'ayant plus pignon sur rue, elle s'est associée avec la galerie form & concept de santa fee au nouveau mexique.

 

75 livres seront exposés. je suis très contente d'en faire partie.

 

j'ai participé au défi mcgill de dimanche dernier. comme déjà mentionné, j'aime bien cet exercice parce que cela me permet de tester de nouvelles façons de faire. ce week-end j'ai travaillé avec le pastel gras et le crayon de bois. un résultat ma foi assez intéressant pour être utilisé ailleurs...

 

on voit de plus en plus souvent de courtes vidéos pour présenter un processus ou dans mon cas, un livre d'artiste. une bonne idée. je vous suggère de voir cette capsule de Paula McCartney du MCBA sur comment filmer la présentation d'un livre d'artiste. c'est clairement expliqué et juste assez long. plusieurs judicieux conseils dans le commentaire, comme de nous avertir qu'il faudra sans doute nous y prendre à quelques reprises pour y arriver.

 

je travaille sur mon bulletin de juillet en ce moment qui vous sera livré bientôt.

dessiner comme méditer, ou l'inverse

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la pandémie nous a tous transformé un peu ou beaucoup, c'est selon.

 

dans l'article «Rediscovering the Joy of Drawing During the Pandemic», le journaliste Kyle Chayka explique qu'à un certain moment, il s'est acheté une boite de crayons, un taille-crayon et un petit cahier à dessin spirale. un premier depuis très très longtemps, car il se souvenait qu'à l'école il dessinait beaucoup, souvent, mais plus depuis un bon moment.


au début de la pandémie, il prit l'habitude de quitter son écran et d'aller au parc pour dessiner ce qu'il avait devant les yeux.


ce qui est très intéressant dans l'article est son analyse de toute cette année à dessiner, le changement dans ses dessins, les sujets, ce qu'il voulait faire et les résultats dans son cahier. le fait de limiter ses moyens simplifie l'exercice. c'est simple de ramasser ses outils et de partir s'installer sur un banc de parc.

 

une grande motivation a été de les partager sur son fil instagram (que je n'ai pas trouvé), rapidement, sans retoucher ses dessins. l'idée de spontanéité était importante à conserver. il faut avouer qu'un «like» est souvent le petit signe d'encouragement qu'on a besoin, surtout en temps d'isolation. cela a aussi permis à l'auteur de vivre plus lentement, aller au parc pour regarder, observer, ça prend du temps.

 

je vis ce genre de session de dessin comme une méditation. on est tellement concentré entre notre dessin et ce que l'on observe que rien d'autre n'existe. un bonheur à chaque fois, mais un petit effort à m'y mettre à chaque fois aussi. j'aimerais bien arrivé à me créer un automatisme comme Kyle a réussi à le faire.

vous auriez besoin d'un «pep talk»

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l'illustrateur Andy J Miller offre en ligne des podcasts qui se nomment Creative Pep Talk, sur la créativité.


ses capsules sont très populaires et lui ont permis de rencontrer beaucoup de créatifs. ces nombreux échanges lui ont donné l'idée du livre «Creative Pep Talk, inspiration from 50 artists», un ouvrage à laisser trainer dans l'atelier ou la maison pour les jours où, justement, on a besoin d'une petite poussée pour s'y mettre. 

 


Miller a choisi 50 créatifs d'aujourd'hui. les artistes ont tous pointé une phrase/slogan/inspiration qui les motive dans leur travail. chaque idée est présentée sur deux pages, une page où l'artiste explique rapidement son idée et une page pour l'illustrer/mettre en page. à la toute fin du livre , vous avez de croutes bios et photo de tout les participants. j'ai découvert plusieurs beaux talents là-dedans.

 

un très beau livre, je dois dire. j'ai eu beaucoup de difficulté à choisir les pages à vous présenter. toutes les citations sont magnifiquement créées selon le style de chaque artiste. un ouvrage simple, coloré et rempli de bons mots motivants. que demander de plus. on le traverse à petite dose, il nous donne de l'énergie et on peut y revenir souvent. à s'offrir en cadeau pour les jours où on a de la difficulté ou des doutes sur notre talent. ces pages aideront à garder le sourire et de l'élan dans notre travail.

les majorettes d'Alice

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la photographe Alice Mann sortira l'automne prochain un livre sur les «drummies», terme utilisé en afrique du sud pour décrire les majorettes.

 

«These images depict the unique and aspirational subculture surrounding all-female teams of drum majorettes in South Africa, affectionately known as ‘Drummies’.»

 

il y a une certaine importance à être drummies dans cette partie du monde, pour diverses raisons. je vous suggère de lire le court texte de présentation de la photographe. il est intéressant de voir cette belle mixité dans un sport majoritairement féminin. j'ai beaucoup aimé l'ambiance un peu surannée des photos, du travail des couleurs et de la douceur de la lumière.


si vous voulez en savoir plus, il y a un article sur son travail ici. à lire. aussi, faites le tour de son site. de mon côté, j'ai beaucoup aimé ses autres reportages.

dessiner en ligne avec des lignes

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j'aime bien ce genre de logiciel en ligne qui transforme une image en quelque chose d'intéressant visuellement.


sur le site PINTR, création de Javier Bórquez, vous pouvez transformer un portrait par une succession de lignes droites qui apparaissent selon la photo fournie. j'ai essayé avec un portrait noir et blanc (photo de Glen Hodson) et ça fonctionne bien. vous pouvez jouer avec les curseurs pour préciser le dessin final. 

 

j'ai aussi essayé avec un paysage en couleur (photo de Paolo D'Andrea). surprenant, car ça devient pratiquement une œuvre abstraite. 


à essayer avec vos images pour avoir plus ou moins de succès selon vos attentes. vous pouvez télécharger votre image par la suite en png pour photoshop, en svg pour illustrator.

livre du mercredi: 15 femmes qui ont fait l'art et l'histoire

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«Broad Strokes,15 Women Who Made Art and Made History (in That Order)», est un livre qui présente, comme le titre l'indique, le portrait de 15 femmes artistes. 

 

l'autrice Bridget Quinn a senti le besoin d'écrire ce livre lors de ses études en histoire de l'art où on ne mentionnait pratiquement jamais de femmes dans les livres. une de ses enseignantes a bien sûr sensibilisé ses étudiantes à cette particularité. elle donnait comme exemple l'artiste Lee Krasner, présentée comme «la femme de» Jackson Pollock. le plus beau compliment reçu à l'époque sur son travail: « This is so good you would not know it was painted by a woman». ouch.


l'éventail des artistes présenté est intéressant et varié. Elle commence avec Artemisia Gentileschi et termine en art contemporain avec Susan O'Malley. chaque artiste est révélée sur plusieurs pages. le texte est riche et personnel, rien d'encyclopédique ici. on y trouve aussi quelques images, mais elles ne sont pas nombreuses. le but de cet ouvrage est de nous faire découvrir des artistes féminines et de vouloir par la suite faire nos propres recherches pour en voir plus.


 



chaque début de présentation commence par un portrait de l'artiste créé par Lisa Congdon. pour connaître les illustrations de cette créatrice, je dirais que ce n'est malheureusement pas une réalisation réussie. dommage. à mon avis, ce livre aurait demandé des portraits plus fort visuellement.


je découvre de plus en plus de livres sur les femmes artistes oubliées de l'histoire. on a omis de conserver leurs œuvres et leurs démarches, car cela n'apparaissait pas important. je célèbre vivement tous les livres qui se publient sur le sujet, et heureusement, ils sont de plus en plus nombreux.

un journal de nature, un projet d'été?

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vous connaissez les «journaux nature»? on fait référence ici aux journaux des explorateurs avant les écrans.

 

«Every explorer, scientist, and naturalist carries a notebook for jotting down observations, drawing sketches of species they've come across, outlining maps for newly explored areas or taking notes about seasonal changes.»

 

ce type de journal nous permet d'inscrire dans le même cahier, nos réflexions, nos annotations et idées, nos dessins et sketchs, etc. bref, il prendra la forme de notre choix et fera en sorte que nous aimerons y retourner. c'est aussi une façon de développer son sens de l'observation. pour bien intégrer quelque chose, il n'y a rien comme le dessiner ou l'écrire. je vous jure que le stress disparait le temps qu'on y passe, pour l'avoir vécu assez souvent.


ce type de carnet peut s'utiliser partout, que ce soit d'un balcon, d'un banc de parc ou d'un voyage dans la nature. il peut s'étaler sur quelques jours ou sur plusieurs mois au fil de nos déplacements.

 

choisir le bon carnet, le bon format, le bon papier et voilà un beau projet pour l'été.

 

pour toute l'information, visitez le lien «How to Keep a Nature Journal» et aussi cet article sur apprendre à faire un journal de la nature.


photo: purejulia

des sheds et des épouvantails

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j'aime bien voir la créativité où on ne l'attend pas. je souris en parcourant le monde de la «shed», cet endroit  à l'extérieur de la maison qu'on utilise pour exprimer une autre facette de nos personnalités. pour certain, ces minimaisons sont sur la plage, dans le bois, ou dans le fond de leur cours ou encore des terrains en bordure de route remplis de jardins communautaires (ou pas) et de sheds.

 

la compagnie cuprinol organise chaque année son concours. allez ici pour voir quelques images des sheds finalistes de cette année sur une participation record de 331 projets. ci-haut, une mini église. j'ai bien aimé l'écran zoom à gauche... il y a tellement de soin et de minutie dans ces environnements, c'est un peu fou.


 visitez cette page de la compagnie pour voir les gagnants de l'an dernier.


toujours dans le jardin, allez voir les photos de Hans Silvester, photographe de presse qui vient de sortir un livre sur les épouvantails. le photographe a depuis toujours une fascination pour ces personnages et les a photographiés partout dans le monde. un univers vraiment très créatif, peu importe où l'on se trouve apparemment. une découverte!

livre du mercredi: faire de l'art à tout pris

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le livre d'aujourd'hui est différent. «Make Your Art No Matter What» porte uniquement sur les blocages qui rendent difficiles notre pratique artistique.

 

l'autrice, Beth Pickens, est une consultante et une psychologue. elle a choisi de travailler auprès d'une clientèle diversifiée incluant beaucoup d'artistes. elle présente ici ce qu'elle a observé chez cette faune particulière. 



n'étant pas artiste elle-même, elle traverse tous les prétextes que nous nommons pour justifier que l'on ne produise pas, que notre créativité soit étouffée d'une certaine façon. je vous ai photographié le sommaire pour vous donner une idée: manque de temps, trop de travail, l'entourage, l'argent, la peur, l'isolation, etc. ça vous dit quelque chose? comme vous pouvez le constater, c'est large. 

 

chaque chapitre explique bien le blocage et suggère des solutions. un livre à texte ici, ce n'est pas une méthode créative. cet ouvrage peu coller à tous les types artistiques à mon avis. il nous porte à la réflexion et à, peut-être, apporter des changements dans nos vies.

belle ressource pour voir des livres d'artiste

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voici une belle visite à faire pour le livre d'artiste et de ce qui tourne autour. le «Centre for Fine Print Research, UWE Bristol» a une chaine sur youtube. vous pourrez y voir de courtes vidéos, présentations de livre, de groupes d'artiste, etc. vraiment intéressant.


parmi les trouvailles, j'ai découvert ce livre de Ton Martens à petit tirage imprimer avec de la styromousse. pour avoir des lignes bien gravées, il utilise un fer chaud très fin ce qui permet aussi un trait plus gestuel. on le voit imprimer manuellement, faire ses repères quand il y a plusieurs couleurs, souvent autour des mêmes tons. à visionner jusqu'à la fin. voici un type de projet que j'ai le goût de faire depuis un moment déjà. de voir cette technique si bien employée ici m'inspire. le site de l'artiste à visiter ici.


les livres du ARKIR Book Arts Group sont magnifiques. il s'agit d'un collectif d'iceland de 11 artistes du livre . elles ont toutes étudié ensemble ce domaine en 1998 et poursuivent en tant que groupe pour des expositions, des échanges, etc. depuis 2005. quelques-une travaillent aussi le textile, le dessin, le design graphique, etc. dans la vidéo, vous verrez plusieurs livres, des variétés de structure, de matériaux, un visionnement vraiment inspirant. le site du collectif est ici.


la chaine semble très active, plusieurs ajouts dans les dernières semaines seulement. il y a de tout comme technique et comme type de livre. du zine presque naïf au livre d'artiste d'un grand raffinement. les projets présentés viennent de partout, ce qui devient alors une belle ressource pour voir un large étendu de créations.

Gere Kavanaugh et Josef Frank, deux designers colorés

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un billet un peu vintage ce matin.

 

je vous présente tout d'abord Gere Kavanaugh, une artiste américaine de la californie qui a eu une carrière florissante surtout autour des années 60, 70. vous aimerez ses propositions d'aménagements, de design et de dessin aux couleurs vives et au motifs imposants. 

 

elle a reçu le prix honorifique «2016 AIGA Medalist». l'organisation a fait une charmante vidéo pour la présenter. à voir, c'est vraiment inspirant. il y a aussi quelques images sur ce tableau pinterest

 

j'aimerais aussi vous parler de Josef Frank, un architecte autrichien qui a fait beaucoup dans le design moderne, aménagement, etc. j'ai trouvé un peu d'information en français ici, mais si vous voulez voir la particularité de ses motifs végétaux très colorés, le mieux est d'aller visiter ce tableau pinterest. vous y trouverez plus de 400 images de ses diverses réalisations.

réponse pour ma proposition de livre

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je vous parlais il y a de cela quelques mois de ma proposition de livre à partir de mon projet guylaine lab. après trois mois et quelques courriels demandant une réponse, j'ai finalement reçu un «on va passer» d'une grande maison d'édition américaine. j'avais monté un dossier complet et j'y avais mis les soins pour le design connaissant cet aspect important pour la maison d'édition (et pour moi aussi d'ailleurs).


c'est ok, je n'ai pas de problème avec ça. je vais envoyer mon dossier à d'autres. la directrice qui avait reçu mon dossier a écrit que la section créativité déborde de propositions en ce moment. tant mieux. une autre des raisons m'a étonnée sans vraiment me surprendre. je n'avais pas de présence web/médias sociaux suffisante et large. eh oui...


j'en ai déduit que plusieurs de ces livres se vendent en ligne et ont besoin d'une large et importante diffusion sur les médias sociaux pour se faire découvrir et finalement trouver son public. ce que je n'ai pas.

 

non, je n'ai pas 5000 abonnés sur instagram, non, mon blogue n'a pas 2000 visites par jour, mon bulletin n'a pas une liste de 2500 noms et mon facebook est quasi inexistant. est-ce que je vais changer? non. parce que tout cela demande beaucoup de temps que j'aime mieux mettre dans mon atelier ou ailleurs. vous, mes lectrices et lecteurs de blogue aimez ce que je partage et votre soutien, votre présence est très important pour moi.


je tenais à vous en parler parce que c'est un aspect qu'on oublie. j'en admire encore plus les autrices de ces livres. ça demande du travail et de la détermination pour monter cette large liste de «followers», mais est-ce absolument nécessaire? dans mon cas, j'ai décidé que non. je vous apprécie toutes et tous, peu importe le nombre.