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typographie d'un dimanche

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avant les fontes «infographiques», un autre monde de fonte existait. l'écriture script (vraiment faite main) était souvent utilisée pour le logo d'un commerce. c'était personnalisé et on pouvait présumer qu'il y avait quelqu'un derrière ce nom (ce qui était souvent le cas). mais cette façon de faire a disparu en grande partie.

heureusement pour nous, christian annyas a créé une sorte de répertoire des logos typographiés à la main aux états-unis «Handlettered logos from defunct department stores». il faut savoir que cette vague a existé partout dans le monde. c'est très intéressant à regarder. remarquez l'humanité qui se dégage de l'ensemble… parce que «fait à la main» inclut les petits défauts… humains.
via drawn

j'ai utilisé la patate pendant très longtemps pour imprimer toutes sortes de choses. c'est un «outil» que j'aime beaucoup. j'ai eu un réel sourire en regardant les photos de «Taterpress», deux jeunes étudiants qui ont décidé de faire un alphabet patates et de s'en servir pour un projet scolaire.

toutes les photos ici.

deux curiosités d'un mercredi

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une idée un peu rigolote. prenez-en note ce que vous ne voulez pas oublier et attachez-le à votre poignet. ces montres de papier sont (peut-être) une bonne idée. en tous les cas, ce pense-bête de doriane favre fait sourire et ça suscitera sûrement la curiosité autour de vous...

et le site «avec livres», n’importe quoi qui touche les livres, surtout des photos, mais aussi des toiles, des dessins, etc. c’est sans fin (200 pages de tumblr...) et ça fait du bien de regarder le tout. quand on aime les livres, on est toujours curieux de voir comment les autres vivent avec eux... et malheureusement, je ne trouve pas qui est derrière ce site...

mon livre sur le site de vamp & tramp

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j'envoie des livres depuis un peu moins d'un an à vamp & tramp, libraires spécialisés dans le livre d'artiste aux états-unis. j'ai vendu deux livres par eux depuis à des collections universitaires, en californie et au texas.

j'avais aussi hâte d'être présente sur leur site. je le suis aujourd'hui pour mon livre «paper wrestling», une page pour mon livre et aussi sur la page des nouveautés.

je prends ça comme un encouragement (toujours bienvenue!).

deux curiosités graphiques

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les cartes d'affaires... elles sont toujours difficiles à faire. malgré le web, tout le monde désire laisser une preuve tactile de leur présence, rencontre, échange.

une collaboratrice du site design milk nous présente 10 cartes d'affaires qu'elle trouve intéressantes. à mon grand étonnement (mais pas tant que ça...) toutes les cartes présentées sont imprimées par impression typographique ou simulent (?) cette vieille technique d'impression. on le voit à l'embossage des lettres ou éléments graphiques dans le papier. ça me fait sourire en fait. Il est rassurant qu'on revienne à ces techniques d'impression plus ancienne à l'ère de l'impression numérique, et de tout le reste, non?

le mandat de développer une identité graphique est de plus en plus complexe et demande du doigté. il est donc toujours intéressant de voir le développement d'une nouvelle signature. les logos sont maintenant évolutifs, peuvent avoir différentes formes et styles pour mieux représenter la marque. on leur crée aussi des environnements, des harmonies de couleurs, des éléments graphiques associés. tout ceci est très bien expliqué en quelques mots et images sur le site de matt lehman studio qui a conçu la signature de la ligne-maison «bright possibilités» pour la chaîne américaine nordstrom. très réussi.

blog découverte d'un jeudi

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à visiter si vous aimez les gens qui travaillent magnifiquement le papier. «upon a fold» est d'abord une boutique papier située à sydney en australie. juliette, une des propriétaires de cette boutique, a un oeil certain. les objets présentés sont tous très jolis et on aimerait bien pouvoir voir ça en vrai.

mais juliette tient aussi un blog qui est particulièrement intéressant. vous irez d'une trouvaille à une autre pour votre plus grand plaisir. en tous les cas, c'est mon cas. ce que j'apprécie plus particulièrement est la grande qualité et aussi la grande variété des créateurs présentés. à conserver dans vos signets, car on ne voudrait tout voir!

à McCord, expositions à voir

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je compte bien aller voir ces deux expositions au musée mccord à montréal.

la première est une série de photos de edward burtynsky.
«Une impressionnante exposition, composée de 56 photographies couleur, grand format, du renommé photographe canadien Edward Burtynsky, qui explore le thème du pétrole, ressource première fortement décriée, qui a façonné le monde contemporain.»

sur son site, on peut voir quelques sections sur ce sujet. les photos de burtynsky sont toujours magnifiquement déprimantes... du 6 octobre 2011 au 8 janvier 2012

et dans le cadre du mois de la photo, au même musée, il y a l'intrigante exposition de luis jacob de toronto.

«Son tout récent Album X (2011), fin découpage d'images trouvées provenant de diverses sources imprimées, et le Cabinet (Montréal) (2011) qu'il constitue pour Le Mois de la Photo à Montréal à partir de la collection de photographies du Musée McCord, engagent une riche réflexion visuelle sur les façons de regarder, la conscience de nos multiples cadrages, la peur du vide et le lieu d'intersubjectivité qu'est l'image.»

ça devrait être intéressant. du 2 septembre au 20 novembre 2011

retour de st-john's, hors de ma zone

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j'ai passé la semaine dernière à st-john's (terre neuve) à coté d'une presse dans l'atelier st-michael printshop.

l'histoire a commencé l'été dernier où je me suis dit que ça serait bien d'aller imprimer les monotypes nécessaires à mon prochain livre d'artiste ailleurs qu'à montréal. et j'ai toujours eu un faible pour terre-neuve. j'ai lié les deux idées.

je voulais avoir une idée de comment ça se passe quand on doit travailler hors de sa zone de confort. j'avais quelques doutes en partant, peut-être que ça ne fonctionnerait pas, que je serais figée dans mon travail et/ou que d'être ailleurs me ferait perdre mes moyens. tout est toujours possible. mais rien n'est dramatique. on parle de monotype ici, il faut mettre tout ça dans le contexte…

j'ai bien aimé avoir ma presse tout près de la fenêtre avec vue sur le port et les bateaux, ceux qui arrivent, ceux qui partent. être à terre-neuve (même à st-john's) c'est être imprégnée des éléments: la pluie, le vent, les éclaircies. après quelques jours, les belles découvertes ont été au rendez-vous. j'étais soulagée.

je m'étais fait un semblant d'horaire pour être certaine de tout faire dans ma semaine. je débutais ma journée en faisant mes monotypes et avec le restant de l'encre, je m'amusais sans aucune attente, sinon de gaspiller du papier pour ne pas gaspiller d'encre (?). on peut voir quelques résultats sur ma page flickr.

j'ai adoré l'expérience. je crois avoir apprise quelques petites choses sur moi et sur l'organisation nécessaire à un travail en résidence. j'en reparlerai sûrement dans les jours qui viennent. à refaire, c'est certain!

être un (petit) libraire

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voici le (petit) mouvement «little free library» pour faire circuler les livres. l'idée n'est pas nouvelle, mais la manière est ici, très sympathique. ça commence par deux entrepreneurs qui aiment les livres. ce duo s'est donné pour mission de construire le plus grand nombre de bibliothèques, peu importe le format, même minuscule (voir les modèles disponibles).

à placer dans un endroit passant, je crois que c'est l'idée qu'il faut retenir. imaginez croiser ces petites bibliothèques en allant faire l'épicerie...

inspirant petit livre

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j'ai feuilleté en long et en large hier la mini-édition du livre «The Picture Book» qui porte sur l'illustration contemporaine (réédition de 2010). il s'agit d'une compilation du travail de plus de 80 illustrateurs qui y présentent un autoportrait, un court texte biographique et quelques pages de leur travail.

c'est inspirant parce que ça va dans tous les sens. on réalise que tout ce beau monde aime dessiner autrement, ils mélangent les techniques et les matériaux avec une grande liberté. la ligne entre illustrateur et artiste est bien mince ici et impossible à cerner.

ce livre est une petite brique (environ 16$) de création.

talents d'un lundi

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j'ai découvert le travail de matthew kolakowski (angleterre) par ses valises en cartons, «Daddy’s suitcase» ou «Walizka mojego Taty». il s'agit d'un projet sur l'immigration en relation avec sa famille. une installation en mouvement.

«Daddy’s suitcase or “Walizka mojego Taty“ confronts the necessities of immigration, how memory modifies that journey and how it is relived again by later generations.»

j'ai bien aimé cette phrase trouvée sur son site: «Maybe one of the principals of faith is uncertainty. If you know exactly what you’re doing you take the outcome for granted. Recognising the unexpected is an art in itself, allowing it to happen is another.»

aussi, le travail du peintre kevin ghiglione (canada). beaucoup de tableaux, beaucoup de couleurs et de textures. et un retour pour lui à l'utilisation de l'encaustique.

«Kevin was introduced to the encaustic painting process in 1983. The medium was put on the back burner until a time when he could express himself with greater depth.»

bon lundi!

variations typographiques

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je dis souvent à mes étudiants qu'une belle job typo sauve toujours une mise en page. ils me demandent alors: «c'est quoi une belle job typo?».

grande question... une belle job typo c'est quand le choix de la fonte répond tout à fait à l'ambiance du texte et de son propos. on peut y faire des transformations pour en accentuer le sens. dans la réalité, nous n'avons pas toujours la super illustration ou photo qui donne de l'impact à la mise en page, alors il faut le faire typographiquement et ça prend beaucoup de doigté.

voici deux designers qui travaillent les lettres avec talent. à voir dans le détail le travail de nancy harris rouemy, designer typographique américaine. responsable de certaines belles pages du new york times magazine et de beaucoup plus. cliquez sur les différentes sections.

toujours avec les lettres, voici de la belle calligraphie «hand made». je dis aussi à mes étudiants (je dis beaucoup de choses à mes étudiants) que ça dépanne d'avoir développer une certaine facilité à écrire à la main. vous allez mieux comprendre en voyant le travail de chris ballasiotes. très réussi.

lecture: la peur en créativité

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la créativité est une chose bien mystérieuse qui intéresse pas mal de monde. les livres se multiplient ayant souvent des angles différents. voici une liste de livres sur l'aspect «peur». il s'agit de bonnes suggestions de lecture si le sujet vous intéresse.

j'ai lu, il y a bien des années, le 5e de la liste par shaun mcniff. dans mon souvenir c'était assez intéressant. je me propose de lire bientôt celui de la chorégraphe twyla tharp (le 3e de la liste) car c'est toujours enrichissant de lire le point de vue d'un créatif qui n'est pas dans notre domaine. on s'aperçoit rapidement que, peu importe le champ de création, les étapes, les blocages, etc, sont les mêmes et souvent vécus de la même façon.

deux curiosités du lundi

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d'abord un train jardin qui circule à chicago. une bien belle idée du designer joe baldwin. c'est vraiment très réussi et inspirant.
toute l'information ici.

et des lettres en action dans un court film de l'agence italienne n9ve. chaque lettre est représentée par un mot et démontrée en action. toutes les lettres ont, dans la mesure du possible, les proportions de l'helvetica. plusieurs photos du «making of» ici.
ça fait sourire ça aussi.

chronique ikea (?)

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je lis toujours avec grand plaisir les chroniques de nicolas dickner dans le journal voir (que j'ai d'abord connu par ses romans).

cette semaine, il écrit sur deux changements chez ikea dans les dernières années. d'abord, le changement de la fonte du catalogue, de futura à verdana et ensuite, le changement de profondeur des tablettes de la mythique étagère «billy». deux changements qui touchent l'imprimé, d'une certaine façon.

«Mais la police tout usage n’existe pas, et si Verdana convient certes pour s’échiner sur un écran LCD, elle brille nettement moins sur papier. Voilà pourquoi, en août 2009, un peu partout dans le monde, des légions de designers graphiques ont hurlé de douleur en découvrant un catalogue IKEA entièrement composé en Verdana.»

ça fait sourire et ça donne une idée à quel point maintenant, un petit changement peut prendre des proportions, disons... démesurées(?)