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un rare billet du dimanche

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ce blog est sur la créativité. alors je vous partage ce que je vis en ce moment. 

 

je travaillerai tout l'été sur un projet de livre d'artiste. depuis quelques semaines, je cherche l'angle... désespérément. je passe mon temps à lire des textes trouvés, à parcourir des sites, de nombreux livres, je fais des esquisses, je prends des notes et j'inscris mes idées dans mon cahier, mais depuis tout ce temps, je n'étais toujours pas convaincu que j'étais sur la bonne piste. dans le processus créatif, je sais qu'il faut me faire ce chemin-là. je n'attends pas l'inspiration, je réfléchis et je fais mes devoirs, je passe du temps devant ma table même si rien ne vient.

 

le thème de l'exposition de septembre, l'écologie du paysage, j'y ai déjà touché par quelques livres déjà: le paysage large, les ciels infinis, la composition du sol, etc. pour que le projet devienne intéressant, il fallait que je trouve LA ligne directrice.

 

c'est enfin arrivé cette semaine. je travaillerai sur l'horizon. nos horizons ont changé, on y voit maintenant des routes, des fils électriques, des grues, des arbres coupés. l'horizon n'est pas seulement la cime des arbres. se souvenir que souvent, ces magnifiques végétaux ont été plantés, planifiés. ce n'est plus, depuis longtemps, des forêts d'origine. donc je travaille sur l'horizon organique et l'horizon mécanique.


j'ai aussi déterminé le format du livre. comme je n'ai pas à l'envoyer par la poste puisqu'il sera exposé à sherbrooke, je me permets beaucoup plus de liberté. vous verrez.


je vous partage quelques tests d'hier. un mélange d'impressions laser, d'impression de diverses plaques que j'avais déjà et d'autres que je ferai bientôt. je n'ai travaillé qu'en noir pour l'instant. 

 

à suivre...

deux clins d'œil pour un vendredi

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je vous propose aujourd'hui les dessins inspirants de l'artiste et illustratrice Carlotta Notaro. je vous dirige vers sa page sketch, car elle y présente des dessins d'été et aux couleurs souriantes. j'ai beaucoup aimé ses vases à fleurs et ses scènes extérieures. dans son mélange de sujets, on trouve aussi du modèle vivant et des dessins très variés.


j'ai déjà parlé de dessiner les ombres. l'artiste Emy Tsai le fait avec une belle liberté en pleine rue où elle semble être sous un lampadaire. avec un pinceau large et généreusement encré, ça devient autre chose. il n'y a pas de détail et elle doit faire vite. sur son fil instagram, vous verrez d'autres exemples de ce processus. ça aussi, très inspirant.

s'habiller en arbre et faire bouger du papier

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une vieille tradition du village de Satriana di Lucania au sud de l'italie a refait surface récemment. à l'événement de cette année, 131 hommes sont allés dans la forêt et en sont ressortis habillés en arbre d'une manière qui les rend méconnaissables.

 

«Every February, on the weekend before Fat Tuesday (Mardi Gras), 131 men go into the forest. When they emerge, they are dressed from head to toe in branches of ivy. Almost unrecognizable, besides their arms and feet, they become a procession of moving trees.»

 

cette histoire a attiré les deux photographes, Federico Borella & Michela Balboni, qui ont voulu documenter la chose. ils ont été surpris du jeune âge des participants. vous pouvez lire toute l'histoire ici. fascinant.


si vous aimez le papier, vous allez adorer le travail de Julia Yus, ingénieure du papier de madrid. j'ai bien aimé son travail, les illustrations sont belles par leur simplicité. les mouvements pop-up qu'elle utilise souvent à l'intérieur de cartes sont tout à fait pertinents. c'est charmant et souriant.

un beau projet d'édition

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une des belles surprises de la biennale de venise est de pouvoir parcourir une super librairie mondiale sur l'art et autres sujets en lien avec l'événement. 

 

j'ai découvert ce joli projet d'édition «sedicesimo» qui veut dire 16, comme dans 16 pages, nombre de pages de chaque livre. chaque livret, au prix fixe de 5 euros, est comme la carte d'un artiste qui y présente un projet. j'en ai acheté trois.

 

celui de Peteris Lidaka, artiste de lettonie, qui aime les objets ou créatures volantes. c'est le sujet de son livret airplaneography. vous pouvez en voir quelques pages ici.


celui de Joana Neborsky, une illustratrice américaine qui présente une suite de collages sur les difficultés de la vie. vous pouvez en voir quelques pages ici.


et celui d'Oscar Bolton Green, illustrateur britannique, je crois. dans son livret, une large suite de petits dessins aux traits noirs qui ont l'air de former un motif, mais non, rien ne se répète. vous pouvez en voir quelques pages ici.

 

j'en aurais sûrement acheté plus, ce pourquoi je suis très contente qu'on puisse aussi se les procurer en ligne.

toutes les couleurs de Sandy et de Peggi

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l'artiste Sandi Hester aime la couleur et semble créer tout le temps. j'ai beaucoup aimé son cahier d'esquisses qu'elle présente ici. une belle série de natures mortes.


elle explique son travail dans cette courte capsule. elle fait beaucoup de paysages, donne des cours, très active en ligne. l'artiste a même sa propre chaîne vidéos ici. c'est surtout ses dessins aux couleurs franches qui m'ont intéressée.


dans le même genre, je vous présente aussi les dessins/gouache d'une autre artiste, Peggi Kroll Roberts. sa page instagram regorge de couleurs et dessins au pinceau large. j'adore la simplicité du trait. c'est très fort. pas de détail ici. elle fait aussi de la céramique d'une façon très très naïve en fait. 

 

dans les deux cas, un appel à la schématisation, quelques lignes ou aplats de couleurs. inspirant.

de la belle énergie avec du papier

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je vous présente ce matin un livre de Fiona Leighton. à travers les photos, je devine qu'il s'agit d'un livre pop-up qui déborde de partout. apparait soudain un oiseau au milieu du feuillage. cette artiste semble faire ses dessins à la gouache et son livre a l'air d'une pièce unique. 

 

quand je vais voir un peu plus loin, Fiona, sous le nom de Particle Press, offre des articles cadeaux inspirés de la nature. mais son livre, présenté sur instagram, est vraiment intéressant.

 

ensuite, je vous envoie parcourir les pages d'un zine tout simple ici et ici, avec seulement des formes gestuelles en noir et blanc. c'est les créations de Laur Pontak de bruxelles. elle a son univers bien personnel, un peu punk, déjanté et tellement libre! j'aime beaucoup.

des petits films inspirants

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je vous présente d'abord une chorégraphie brillamment filmée et bien sûr, dansée. il s'agit du travail de Sergio Reis. je vous envoie regarder la pièce «Somebody That I Used To Know» par la troupe cdkcompany. l'artiste semble créer beaucoup pour les vidéos et la pub. mais cette pièce est différente. j'ai vraiment beaucoup aimé l'approche très graphique utilisée par Mark Verhees ainsi que le choix de la salle.


l'autre artiste est cinéaste. Joshua Charow a tourné des portraits d'une génération d'artistes vivants à soho à new york. la particularité de sa recherche est que ces artistes se sont installé dans ces anciennes petites usines du quartier qui se vidaient peu à peu. les artistes ont récupéré ces espaces souvent non chauffés, qui n'étaient pas fait pour y vivre et en ont fait leur lieu de création (et de vie). on peut visionner les petites capsules ici. on peut aussi visiter sa page instagram ici. il est fascinant de voir ces immenses ateliers.

venise, c'est aussi la mise en espace

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je vous disais que je vous reviendrais sur ma visite de la biennale de venise.

 

dans une des «salles» de l'arsenal, le commissaire présentait un large éventail d'artistes italiens ayant immigré au brésil. apparemment la plus grosse communauté italienne hors de l'italie.

 

dans cette belle installation de tableaux et de sculptures, toute époque confondue, on était agréablement surpris du système d'accrochage. les œuvres semblaient suspendues sur une épaisse plaque de verre qui nous donnait la possibilité de voir l'arrière du tableau et de faire, parfois, des découvertes.


en suivant les sites autour de l'événement, j'ai appris qu'il s'agissait d'une structure créée par l'architecte Lina Bo Bardi qui était, elle aussi, brésilienne /italienne. son design est apparu pour la première fois en 1968. une fois disparus des salles d'exposition, ces «chevalets» ont été rachetés par le Musée d'Art de Sao Paulo Assis Chateaubriand, alors qu'Adriano Pedrosa, commissaire à la biennale, était directeur artistique du musée (il l'est toujours).

 

l'effet suspendu, le mélange du verre, du béton et du bois donne à l'ensemble un premier coup d'œil saisissant.

un projet plus large

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au printemps 2023, ma sœur m'a envoyé l'appel de dossiers pour la biennale des artistes des cantons de l'est, un événement organisé par le musée des beaux-arts de sherbrooke. j'ai monté mon dossier et le sien, bien que nous savions toutes les deux qu'elle ne serait plus là lors de l'exposition. finalement mon dossier a été retenu, mais pas le sien. quand j'ai reçu les réponses, ma belle grande sœur n'était plus avec nous. l'exposition des sept artistes sélectionnées commencera le 26 septembre prochain.

 

le thème est l'écologie du paysage, un sujet qui me tient à cœur. on entend ici, l'humain qui transforme le paysage. j'ai décidé d'y présenter un livre d'artiste et aussi une installation sur mon processus créatif, le travail de recherche que je mets lors de la création d'un livre.


pour l'instant, j'ai développé mon propos sur les déchets qu'on retrouve dans le paysage, ceux qu'on ne remarque plus. j'ai fait le tour de quelques chantiers de construction pour ramasser les petites choses en métal, plastique et autres matières, la plupart non recyclables, qui seront certainement enfouis. le terreau se remplit de matières très diverses, c'est surprenant et désolant.


ce projet m'occupe depuis un certain temps déjà, mais il sera de plus en plus concret dans les prochaines semaines. à suivre...

tirez sur le fil rouge

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il y a parfois des sujets ou façons de faire qui semblent être dans l'air du temps... ou dans l'air des algorithmes...? bref, il y a beaucoup de fil rouge en ce moment.

 

il y a d'abord l'artiste Gisoo Kim, artiste coréenne qui vit en allemagne. on retrouve des fils rouges enrobant une image, une structure, un collage. beaucoup à voir et à découvrir chez cette artiste. elle travaille aussi bien la 2 que la 3 dimensions. inspirant. voyez aussi son site internet ici.

 

ensuite, Monika Loster, basé à amsterdam. elle travaille le feutre, fait du papier, imprime, tisse et brode sur ses œuvres. c'est très large et son travail aussi est très inspirant.


mais il y a aussi Rima Day qui fait du livre d'artiste et plusieurs créations de tout genre avec du fil rouge. allez jeter un œil sur sa page instagram. et finalement Chiharu Shiota qui en fait des installations assez imposantes et d'une complexité étonnante.

masques d'un vendredi

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il y a quelque chose avec les masques ou les structures géantes qui vont sur la tête. je vous en partage deux aujourd'hui. 

 

le premier lien vient de l'artiste américain Cory Infinite. il fait des têtes avec plusieurs matériaux ou objets qu'il glisse sur sa tête. tellement créatif et techniquement astucieux. voyez la courte capsule, mais il développe aussi des costumes intrigants. faites le tour de sa page.


aussi, parcourez les structures de carton que les étudiants de berlin ont créées dans le cadre d'un cours de «Spatial Design», un workshop de @denise_reytan. impressionnant. quelques fois costume, quelques fois seulement la tête, tout ici est prétexte à prendre du volume avec des matériaux communs comme du carton ondulé.

mon «objet» pop-up est... presque terminé

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j'ai partagé avec vous mes dernières recherches et essais en pliage pop-up. ce projet est terminé, mais je m'interroge encore sur quelques petites modifications possibles.


ce n'est pas un livre, puisque je n'ai qu'un double-pages fait avec deux couvertures de livres anciens. sur le thème d'un texte où on parlait de vivre entouré d'eau, de tons de gris, j'ai créé cette structure en hauteur. je ne voulais pas de symétrie, j'ai donc appris à faire des plis asymétriques avec mon rapporteur d'angles. j'ai compris un peu comment tout ça fonctionnait et j'ai laissé aller mon imagination, accepté quand ça ne fonctionnait pas et gardé l'œil ouvert quand ça devenait intéressant.

 


sur mon papier, j'ai d'abord imprimé des formes ouvertes en styromousse. du blanc sur blanc, du gris très pâle bleuté sur blanc, du gris très pâle rosé sur blanc, etc. 

 

il y a une petite chaise en pop-up au centre du livre. l'endroit où on s'assoit parfois pour réfléchir à la vie. l'ile ou la terre, formes plus foncées, sont une plaque styromousse sur laquelle j'ai gravé une carte topographique.

 

je suis contente du résultat, mais j'avoue ne pas avoir contrôlé grand chose...

au rythme de l'art contemporain... et de venise

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mon dernier voyage remontait à l’avant pandémie, en novembre 2019.

sur une idée d’une amie, j'ai visité la biennale de venise. pour être bien honnête, je n’avais aucune attente, seule la crainte d’y voir trop d’art conceptuel indéchiffrable. ce ne fut pas le cas.

le monde va mal et la biennale que j’ai parcourue nous le souligne de bien des façons.
le conservateur brésilien Adriano Pedrosa a donné le thème «étranger partout» pour cette édition. son exposition à l'arsenal est touchante et souligne tous les sujets qui font le tour du thème.

cette idée a été tournée dans tous les sens, que ce soit par l'histoire, le racisme, l'environnement, l'exploitation de l'autre pour sa propre richesse, etc. dans les pavillons ou espaces des pays participants, les artistes présentent leurs projets qui sont de qualité variable. on est parfois soufflé par le message, choqué, touché ou on cherche un lien qui n'y est pas. une large variété de disciplines y est présenté telles que des installations, des sculptures, de la vidéo, de la peinture, des arts textiles, de la céramique et très peu de gravures ou de livres d'artistes.
 

j’ai passé quatre jours à la biennale (espace Giardini et Arsenal), et quatre autre journées à faire les autres expositions proposées dans la ville (off biennale). 

mes coups de cœurs sont la grande-bretagne, l'espagne, la hollande, l'ukraine, la pologne et plusieurs autres.

un ami a qualifié cette exposition de jeux olympiques de l'art contemporain. on voit tellement de chose en si peu de temps, c'est assez incroyable.

ce fut un voyage magnifique, ressourçant, inspirant accompagné par des amies et amis artistes avec qui les discussions ont été enrichissantes à tous points de vue. un beau bonheur.

en haut, dans le pavillon de l'espagne, des céramiques de Sandra Gamarra Heshiki et plus bas une toile d'Emmi Whitehorse.

retour de venise

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retour de voyage. des piles de papiers, de documents, de livres, transférer les photos, vider les valises. et surtout, la tête remplie d'images, d'idées, de découvertes et de réflexions.