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«body of water», tout juste sorti de l'atelier

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je vous présente aujourd'hui mon tout dernier livre, «body of water». nous sommes constitués à 70% d'eau. cet élément me fascine depuis toujours. vous pouvez lire la description du livre ici

 

pour la petite histoire, j'ai fait plusieurs lectures depuis le mois d'août dernier. puis avec les activités de l'automne: cours, foire de zines, organisations diverses, etc., j'ai un peu perdu le fil. 

 

en janvier, je m'y suis replongée plus sérieusement, fait des tests de toutes sortes, baigné des livres dans l'eau, essayé plusieurs sortes de matériaux, j'avais même ajouté des personnages, bref, j'étais parti sur quelque chose. ça avançait, mais à chaque fois que je feuilletais mes cahiers imprimés, le coup de cœur n'était pas là. quelque chose clochait. 

 

comme ça arrive parfois, j'ai tout mis de côté et recommencé. j'ai choisi des pages de livres et j'ai joué avec mes feuilles pour voir ce que je pouvais en faire. l'idée de l'ondulation est très évidente, mais comment faire autrement. ensuite, le papier devait tenir l'impression gelli, parce que les papiers anciens collent à la plaque et se déchirent à rien. comme je devais imprimer des deux côtés de chaque page, les papiers devaient être plus résistants, encore que dans le cas du vieux papier, ce n'est pas évident à trouver. 

 


 

 

je ne pouvais utiliser de colle liquide, car ça fait onduler le papier, alors là aussi, j'ai fait des tests. j'ai finalement utilisé ma petite machine autocollante. et le voilà, tout frais sorti de l'atelier. 

 

pour moi, cela a été très intéressant d'expérimenter les bleus, une teinte avec laquelle je travaille peu. maintenant, il faut lui trouver une maison!

application de la couleur selon Helen Frankenthaler

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 "Il n’y a pas de règles. C’est comme ça que l’art naît, que les percées ont lieu. En allant contre les règles ou en les ignorant."
- Helen Frankenthaler -

 

je vous présente aujourd'hui l'artiste Helen Frankenthaler, américaine. je l'ai découverte via l'infolettre artips arts. on y mentionne que l'artiste a essayé une nouvelle façon d'utiliser la couleur sur son tableau en la diluant.

 

«Elle commence par poser sa toile à même le sol, puis mélange ses pigments avec de la térébenthine, une résine liquide. La voilà qui verse cette mixture directement sur la toile, faisant de grandes taches sur le tableau vierge. En quoi le fait d'inonder une toile va-t-il lui servir dans sa recherche ?» 

 

dans l'infolettre, on nous suggère de lire cet article pour avoir un portrait plus large de cette artiste. elle a travaillé avec Pollock mais refusait le dripping et a plutôt développé la méthode de la peinture coulée.

 

vous pouvez voir un large éventail de son travail ici. en haut à gauche une oeuvre de 1961 et à droite, 2002. une idée de la couleur qu'elle a poursuivi toute sa vie en fait. un bel exemple qu'il ne faut pas avoir peur d'essayer et d'expérimenter!

livre: la forme des idées

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aujourd'hui, je vous propose le livre «The shape of ideas» qui explique le processus créatif par la bande dessinée. le créatif Grant Snider utilise cet art pour expliquer et témoigner de son processus créatif qui ressemble beaucoup au mien et au vôtre sans doute. ce livre existe aussi en français «La forme des idées », je l'ai trouvé ici.


l'ouvrage est divisé en plusieurs sections dont l'inspiration, l'improvisation, les frustrations quotidiennes, etc. tout y passe. il explique avec humour, le stress de la page blanche ou les chemins du succès.

bref, quand on est créatif (et tout le monde l'est à sa façon), il y a une reconnaissance de ce que l'on vit, les doutes, la petite voix qui nous dit de continuer, la découverte, etc.

j'ai vraiment beaucoup aimé. si le genre vous plaît, sachez que l'auteur a aussi écrit sur d'autres sujets qui nous touchent toutes et tous.

des talents d'un lundi

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j'adore découvrir des carnets. ils sont souvent le coeur de la recherche d'une artiste. 

 

dernièrement j'ai découvert les pages de Sally-Anne Ashley, une artiste britannique. elle se définit comme une peintre intuitive et on le sent à parcourir son univers. vous y trouverez un mélange de collage, d'acrylique sur laquelle elle intervient avec des crayons, des pinceaux, etc.


tout est bon à voir la provenance des morceaux qu'on retrouve dans ses compositions, bout de papier, notes manuscrites, etc. elle a aussi développé une large communauté de créatives autour d'elle, des cours, etc.

 

de son côté, Elly Dijkshoorn fait des petits objets en trois dimensions et des collages. cette artiste hollandaise travaille un peu comme Sally présentée plus haut, sauf qu'elle le fait sur des bouts de bois, des boîtes, des pages de livres. son harmonie de couleurs mélange des couleurs naturelles avec quelques éclats ici et là. 

 

elles sont inspirantes toutes les deux!

#guylainelab, la première moitié

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je profite de mon dernier billet de la semaine pour vous présenter quelques livrets du #guylainelab. nous sommes environ à mi-parcours et ça devient vraiment intéressant de voir comment se poursuit la création. 

 

ça évolue, change un peu, se précise ou au contraire s'élargit. quand on suit au jour le jour, on a le bonheur de reconnaitre le livret tellement tout le monde a une façon de faire particulière. c'est tellement riche d'idées, de points de vue et d'expérimentations. j'ajoute que ça prend du courage aussi de partager à tous les jours. chapeau, car pour certaine personne cette présentation quotidienne n'est peut-être pas si facile.

 

ce n'est pas tout le monde qui a présenté son livret ouvert. je vous présente les quelques-uns que j'ai trouvé en date d'aujourd'hui. j'en ai sûrement manqué remarquez... cliquez sur les images pour visiter leur page instagram.







dans la neige, avec des raquettes

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au québec, on a généralement de la neige. mais un peu moins maintenant il me semble. 

 

l'artiste américaine Sonja Hinrichsen (cliquez sur snow drawings) dessine avec ses raquettes des paysages à couper le souffle, surtout qu'on ne peut absolument pas les découvrir autrement que par les airs. photo par drone nécessaire ici. ses «dessins» ont été réalisé entre 2009 et 2016. 

 

aller jeter un œil pour voir l'ampleur de son parcours, sa complexité pour arriver à ce que nous pouvons admirer sur les images. 

 

«Within two days participants of the surrounding communities, as well as visitors from the San Francisco Bay Area transformed two forest clearings into a lace of patterns based on spiral shapes. We started the drawing on all sides of the clearing, walking into the open snowfield one by one, with snowshoes.»

 

selon ma compréhension, l'artiste doit sans doute avoir un plan en tête et les participant.e.s entrent à différents endroits pour créer le dessin. une œuvre collective en quelque sorte. sur cette page vous pourrez visionner une vidéo d'une de ces journées mémorables.


à regarder les photos, je remarque aussi que l'angle de la lumière a son importance pour que nous puissions bien détailler l'œuvre.

insistons une fois dans l'année

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mon échange de gravures

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à la fin du mois de novembre, j'ai participé à un échange de gravures organisé par l'Alberta printmakers. j'aime bien ces activités où on envoie une dizaine de gravures pour en recevoir d'autres. dans le tirage que j'ai envoyé, une gravure servait à l'encan afin de ramasser des fonds pour l'organisation.

 

j'ai reçu mon enveloppe récemment. la cinquantaine de participants venaient du monde entier. les gens de l'atelier nous ont préparé des ensembles de gravures. j'ai bien apprécié qu'ils nous envoient une image du contenu de nos enveloppes rapidement, ce qui nous permettait d'acheter une gravure qui n'était pas dans notre lot. voici le lien pour voir toutes les œuvres.

 


je vous présente ce que j'ai reçu. il y en a plusieurs que j'aime beaucoup. j'aime aussi qu'il y ait un peu toutes les techniques: sérigraphie, linogravure, collagraphie, etc.

 

j'ai participé à un autre échange avec un atelier de l'australie. je devrais sans doute recevoir mon enveloppe bientôt.

47 secondes de concentration

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j'ai lu cette semaine cet article du guardian «Is modern life ruining our powers of concentration?». un sujet dont on parle depuis longtemps: notre capacité de concentration et les problématiques qui y sont reliées. je vous en parle parce que ce manque de concentration peut avoir un impact sur votre créativité, en tous les cas, pour moi.

 

depuis que j'ai mon atelier à la maison, il me semble que je n'atteins pas le niveau de réflexion profonde que j'avais quand j'avais mon atelier dans une autre partie de la ville. 

 

dans cet article, on compare notre attention à une série de fenêtres ouvertes sur notre ordinateur et où on saute d'un sujet à l'autre sans arrêt. conséquense: nous sommes environ 47% de la population à réaliser que notre attention n'est plus ce qu'elle était. 

 

en fait, on est distrait si on veut bien l'être. eh oui. en 2012, le temps d'attention était de 74 secondes, il est maintenant de 47. comme la chercheuse Gloria Mark l'écrit, le problème n'est pas la technologie, c'est ce que l'humain en fait.

 

coupable! je regarde mon cellulaire trop souvent. je consulte instagram vraiment trop fréquemment et je me sers de mon ordi trop facilement pour faire une recherche qui n'est pas vitale ou essentielle.

 

bref, en début de semaine, j'ai décidé de mettre mon téléphone sur le mode avion et j'ai plongé dans le projet sur lequel je travaille et j'ai retrouvé cette concentration.

 

j'ai bien sûr eu le réflexe de souvent consulter, mais je me suis retenue. je me suis reconcentrée sur ce que je faisais.

 

donc la recherche dit vrai, le problème, c'est l'humain qui veut vivre trop large à tous les niveaux et n'arrive plus à mettre son énergie réellement à la bonne place. en tous les cas, ce reportage a été très éclairant pour moi.


photo Avi Richards.

les croquis rapides d'Olga

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dessiner rapidement, c'est ce que j'aime le plus dans mes sessions de dessin de modèle vivant. je trouve que souvent, même si tout n'est pas à l'échelle ou à la bonne place; l'émotion, le ressenti sont là.

 

regarder les dessins d'Olga Liowska a été un réel plaisir. j'ai choisi surtout ses sketchs de 5 à 15 minutes. la première série est faite à l'encre noire et au crayon. dans la deuxième série, elle utilise surtout du crayon.


l'artiste ukrainienne fait aussi de la gravure et de l'illustration. visiter sa page behance pour tout voir. elle a aussi exprimé son expérience de vivre la guerre. bref, il y a beaucoup à voir.

#guylainelab, jour 6

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j'ai lancé le #guylainelab mercredi dernier. nous sommes au jour 6 aujourd'hui. 

 

je viens de faire le décompte sur instagram, si mon calcul est bon nous serions 26 personnes à le faire et de partout sur la planète. un succès pour moi. que vous ayez du plaisir à participer est mon but principal. vivre la créativité au jour le jour, un petit peu à la fois quand c'est possible, ajoute bien du bonheur dans nos vies, une sorte de satisfaction aussi. 

 

le plaisir que j'ai à regarder toutes les avenues personnelles que vous avez choisies est un réel délice. ça va vraiment dans tous les sens, avec toutes sortes de matières et de manières de faire. 

 

j'ai choisi les créations ci-dessus pour vous montrer la variété qu'il est impossible de présenter en quatre images. abonnez-vous à #guylainelab pour tout voir.

 

c'est ce que j'aime particulièrement de ce défi. c'est tellement particulier pour chaque personne et en même temps on sent un lien commun. n'hésitez pas à commenter, à encourager, à poser des questions, c'est le but aussi de cet exercice. 


je vais commencer à poser des questions sur votre processus. encore là, laissez un commentaire, c'est toujours intéressant à lire. toujours.

 

go cerveaux créatifs!

commencer un livre d'artiste

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si le processus du live d'artiste vous intéresse, j'ai trouvé cet article de Susan Viguers sur le sujet récemment. 

 

pour ma part, j'ai appris sur le tas. j'ai regardé et lu des tas de choses sur le sujet depuis 2008 environ. 

 

créer un livre d'artiste est un long processus qui touche plusieurs aspects. dans l'article, vous trouverez les grandes questions à se poser avant et pendant la démarche. un projet de livre est l'expression d'une idée et on le destine à quel public? 

 

«If I know who will read the book, where, how often, and why it would be read, it can affect decisions about materials, structure, final cost, distribution, access, and even content. »

 

ensuite pour la question de la création du livre, on se demande si on aura besoin d'aide ou si on fera tout par soi-même. finalement, quel est notre budget, certains matériaux sont onéreux. le billet de Susan fait le tour des grandes étapes. 

 

de mon côté, s'ajoute la question de l'envoi et de l'installation. comment mon livre va voyager? mes livres passent toujours par la poste pour se rendre à une expo. le colis livré, il faut qu'il soit simple à déployer car je ne suis pas sur place. je fais toujours des choix relatifs à ces questions.

 

l'autrice ajoute à la fin quelques solutions afin de vraiment terminer un projet.

 

«Care about the idea. If I don’t care about it, others probably won’t. And I’ll be less likely to finish the work. I’ve put projects aside or dropped ideas and moved on after working with them for a time. There’s no harm in that. Sometimes there’s not enough there.»

 

à lire si le sujet vous intéresse.