venise, les passages sans nom et les multiples expositions

 

venise, une première pour moi. des amis m'ont proposé de venir visiter la biennale avec eux et je suis là depuis quelques jours. il y a des expos partout, souvent gratuites alors pour l'instant, je profite de ça. bientôt, ce sera le lieu officiel et tout ce qu'il y à voir et tout ce que je n'aurai sûrement pas le temps de voir. c'est comme une boulimie d'expositions avec un petit trop plein qui déborde parfois.

 

malgré tout, je prends des notes, je pousse plus loin quelques réflexions pour un projet automnal dont je vous parlerai bientôt.

 

 alors je vous reparle de cette expérience au début juin.

annaa et ses «livres»

annaa présente sur sa page instagram une multitude de façons de faire des livres avec... finalement, quasi n'importe quoi. on parle ici de barquette de bleuets en plastique, d'un vieux protecteur de cellulaire, d'une portion d'un carton d'œufs, bref, il n'y a rien qui ne finira pas par un livre ou un zine.

 

j'adore cette créativité sans questionnement. faire pour faire, mettre ensemble et créer. j'ai tout aimé, ses petits montages photo présentés en animation image par image pour nous expliquer comment elle a fait son «livre». coupe-ici, colle-là, mets des papiers ici et hop, parcours les pages!

j'aime aussi ses dessins, simplement ajoutés à une photo avec une ligne contour large et des couleurs franches. un bien bel univers!

les pages de Francesco

un grand carnet, un agencement simple, une photo, des traits au pinceau large et seulement du noir et blanc. j'ai trouvé ces pages bien élégantes, c'est pour cette raison que j'en parle aujourd'hui. il s'agit du travail de l'artiste et illustrateur Francesco Chiacchio de florence. si vous vous promenez sur sa page instagram, vous verrez d'autres pages et beaucoup plus.

 

ensuite je suis allée voir son site internet, et là, la belle surprise de voir tellement de belles choses! on y trouve même des cahiers d'esquisses dans la section «sketchbooks». prenez votre temps et laissez vous inspirer ou sourire par ses créations. 

 

l'artiste, qui fait aussi beaucoup de collages, travaille souvent avec des magazines féminins, mais pas seulement. il reprend des parties de photo qu'il retravaille à sa façon. vraiment plusieurs belles découvertes.

graver à temps perdu et plus

j'adore cette approche. à temps perdu, on grave des formes dans des petites plaques. on accumule et on accumule. voici ce que nous présente Laly sur ce billet instagram. elle a d'ailleurs fait un mini livre avec ses mini-dessins.

 

cette illustratrice très prolifique de 27 ans fait aussi du zine, des petites publications en collage, en dessin, en gravure avec des pliages tout simples. sa façon de dessiner est assez graphique. cela va bien avec la gravure et le zine. j'ai eu beaucoup de plaisir à parcourir sa page. inspirant!

les sables bitumineux de Kate

j'aime bien lire des romans graphiques. j'ai voulu lire le livre «environnement toxique» de l'autrice et dessinatrice Kate Beaton.

 

originaire de la nouvelle-écosse, Kate a voulu rembourser son prêt étudiant en allant travailler aux sables bitumineux dans l'ouest canadien, question de faire de l'argent rapidement pour rembourser son prêt. elle y a passé deux ans. elle a travaillé pour différentes compagnies et a exercé différents types de travail. 

 

ce qui revient tout le long du livre, sans surprise, est le masochisme et la misogynie qui sont inlassablement toujours au rendez-vous. 

 

ce livre, de plus de 430 pages, est excellent pour découvrir et suivre le questionnement de Kate sur cet environnement toxique. elle ne jette pas la pierre aussi rapidement qu'on le ferait peut-être nous mêmes. c'est très intéressant.

 

son dessin est simple, révélateur de l'ambiance, en tons de gris et la structure de son ouvrage est aussi intéressante. on parcourt avec elle différents lieux et on découvre une réalité bien cachée par ces compagnies polluantes. 

 

un peu plus sur l'autrice ici.

le zine pour la francisation

on m'a approché récemment pour donner des ateliers de zines à l'intérieur d'un cours de francisation à l'université Bishop. c'est une petite université anglophone des cantons de l'est, un magnifique campus pas très loin de chez nous.

 

ces ateliers font partie d'un événement organisé pour stimuler la francisation sur le campus. dans ce concours «mon passeport francophone», on demande aux étudiant.e.s de documenter 25 interactions en français d'ici le 15 novembre prochain. j'ai proposé de créer une pochette pour y glisser leurs 5 zines présentant 5 interactions par zine. cette forme de présentation pourra prendre la personnalité de toutes et chacun.

j'ai commencé la semaine dernière. avec la proposition de faire des zines, mes participant.e.s, de toutes les facultés, sont carrément hors de leur zone de confort. elles et ils sont en train de découvrir et aimer ce type de publication devant mes yeux, pour mon plus grand bonheur. je dois souligner l'équipe de profs extraordinaires qui découvrent elles et eux aussi le zine. que du positif!

créer des portraits magnifiques

le portrait est un genre auquel je ne touche pas vraiment. à partir d'une photo ancienne et si je ne connais pas la personne, je me sens plus de liberté. mais pour dessiner quelqu'un devant moi, oh que non! je ne suis pas à l'aise du tout. 

 

voici deux artistes ce matin qui le font très bien avec un angle tout personnel.

 

d'abord, les portraits de Fiona Godfrey. l'artiste britannique est aussi psychologue. ses dessins sont magnifiques aux traits légers et aux bons endroits. une belle gestuelle. j'ai visualisé beaucoup de ses créations sur sa page instagram. à découvrir absolument. elle fait aussi de l'abstraction en techniques mixtes. cette portion aussi est très intéressante.

la seconde artiste est Ema Malyauka. cette artiste hollandaise remplit ses carnets. à travers l'ensemble, on voit apparaître des visages aux regards tout particuliers, envoûtants. elle aime dessiner des personnages et utilise aussi plusieurs techniques. j'ai beaucoup aimé. beaucoup d'ambiance dans son travail.

les livres de Clifford

découvrez aujourd'hui le travail de l'artiste Clifton Meador. on dit de lui sur son site: 

 

«Clifton Meador combine l'écriture, la photographie, la gravure et le design pour créer des livres qui explorent la façon dont les récits de la culture, de l'histoire et du lieu sont à la base de l'identité.» 

 

il présente sur sa page, plusieurs pages de plusieurs de ses livres. j'ai beaucoup aimé le soin mis à la mise en page. l'artiste joue avec l'espace de la page, avec le blanc, avec la typographie et la superposition des couleurs.

pour chaque livre, il fournit son chemin de réflexion. j'ai aimé tous les livres que j'ai parcourus. il a une signature visuelle très intéressante.

 

on peut suivre son travail via sa page instagram.

deux carnets pour un lundi

il faut voir le carnet de Nanou Jacobs, artiste hollandaise, qui nous présente un dessin paysage en 360°. wow, vraiment intéressant. j'ai particulièrement aimé le choix du fusain comme seule matière. les carrés jaunes sont du ruban à masquer. à parcourir le dessin, on sent très bien ce qui est loin, ce qui est près, il y a une perspective très réaliste.

 

l'autre carnet est près du livre d'artiste. il s'agit d'un carnet de Ramiro Clemente, artiste espagnol dont j'ai déjà parlé. vous trouverez ici la présentation d'un mélange de dessins, collages, papiers variés, textes, etc. c'est vraiment très beau, comme tout son travail d'ailleurs. un autre artiste très généreux de son processus de création sur instagram.

trucs et astuces d'artistes

comme tout le monde les artistes aiment aussi les trucs. je vous en partage deux ce matin que je trouve intéressant. par contre, je ne les ai pas encore essayés.

en premier, l'artiste Jim Wildman explique comment redonner à nos pinceaux leur aspect d'origine. selon son billet (qui vient d'une autre artiste sur tiktok), il faudrait utiliser de la gomme d'arabique.

dans ce deuxième billet, l'artiste Joana Mollet nous montre comment utiliser les petits amas d'acrylique qui restent à l'ouverture de nos tubes. elle les utilise comme des bouts de pastel. intriguant. à essayer.

l'élégance de la nature, tous les jours

un court reportage dans une publication présentait le travail de la photographe Mary Jo Hoffman. son approche m'a intrigué. sa démarche créative a commencé en 2012: prendre une photo par jour d'un objet naturel de son environnement afin de célébrer la beauté du monde.

 

on peut facilement imaginer la quantité d'images de cette ingénieure en aéronautique devenue photographe a dans ses archives. derrière ce bagage, elle a une approche un peu mathématique et y ajoute de l'élégance.

l'artiste publiera bientôt un livre de 275 photos. pour l'instant, faites défiler sa page instagram pour voir l'étendue de ce sur quoi elle porte son attention. ça fait du bien et juste pour ça, ça vaut le détour.