dans les derniers six mois, la situation familiale a été complètement chamboulée chez nous. la nouvelle réalité de mes parents a demandé des changements rapides. toute la famille vit ça vitesse grand «V». les derniers week-ends ont été occupés à vider la maison familiale. on trie, on fait des boîtes, on passe des commentaires, on soupe ensemble, on planifie, et on continue de trier et on refait des boîtes. on s'assure du bien-être des deux.
chaque objet est associé à un anniversaire, à nos soupers de famille, car ma mère adorait «mettre une belle table» et on appréciait tout autant. mon père repasse toute sa vie en quelques semaines, choisit ce qu'il garde, ce qu'il peut nous refiler, et nous rappelle à ses souvenirs.
c'est surtout une partie de nos vies qui disparaît. nous avons pratiquement toujours vécu dans cette maison-là.
savoir que je n'aurai plus à aller dans cette rue me rend morose.
hier matin très tôt, je suis allée boire mon café toute seule dans la cour à bien observer l'érable devenu énorme, le gazon encore vert, le silence ambiant. je voulais photographier mentalement et avec tous mes sens l'ambiance et en garder une belle image parce que bientôt ce ne sera plus ma cour.
voilà. pas trop le goût de parler de design en ce moment. vous m'excuserez. je suis plutôt dans le passé que dans l'avenir ces jours-ci. une étape à passer, à travers laquelle le mot «famille» prend tout son sens.
et la vie continue.