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déployer toute sa recherche créative sur papier

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j'ai parlé dernièrement d'un outil numérique pour faire des cartes de recherche communément nommées «mind map». en réponse à ce billet, Myriam, une lectrice, m'a envoyé cette autre façon de faire que j'ai beaucoup aimée. comme elle, j'aime bien le faire sur papier.

 

nommé ici «Unfolding Practice: Accordion Book Project», cette structure développée par Arzu Mistry et Todd Elkin il y a quelques années est vraiment intéressante. j'ai adoré dans la première vidéo (sur 5) la voir déployer sa recherche, ses idées, inspirations, etc. l'idée de base est de travailler avec une structure en accordéon sur laquelle on ajoute des pages, des volets, des pochettes un peu partout afin d'enrichir l'idée de base. merci Myriam pour cette référence. le site accordeon book est ici.


il y a aussi l'article «Finding your Happy Place: How play and experimentation unlock inner calm» qui explique que jouer et expérimenter sont très importants dans le processus créatif. ne jamais oublier qu'il faut leur laisser toute la place sans aucun jugement. des fois, ça fonctionne, des fois pas, mais comme c'est un jeu, c'est toujours agréable et en bonus, on aura probablement appris quelque chose.

la gravure et les découvertes

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je travaille en ce moment à ma gravure pour l'échange de 2024. le thème est l'écorce. je voulais éviter d'utiliser le noir, alors a commencé l'exploration...

 

j'ai d'abord chois mon papier, il me restait des feuilles de papier japonais qui dataient de plus de 20 ans, je les ai coupé en morceaux de 8 x 10". j'ai donc plusieurs teintes.

 

j'ai décidé de travailler sur l'écorce terrestre et les plaques tectoniques. pour créer une sorte d'unité vu les différents papiers, j'ai utilisé ma plaque gelli pour imprimer une forme blanche qui regroupe toutes les plaques. j'y ai apposé la texture d'une vraie plaque d'écorce, mais c'est plutôt subtil.


ensuite, des formes en vert lime pour les plus grandes plaques. j'ai trouvé ma texture en écrasant des plaquettes de styromousse sur le tronc d'arbres différents près de chez moi. jusque-là, tout allait bien.

 

il me reste à imprimer les plus petites zones. pour ce faire, je voulais utiliser de l'écorce d'orange et de tomatillo. mais bon... cela n'a pas vraiment fonctionné comme prévu. j'ai donc utilisé mes fragments d'écorce collés sur des bouts de styromousse (pour faire comme des tampons) pour avoir des textures intéressantes pour les petites plaques tectoniques qu'il me reste à imprimer. là, ça sèche. je verrai dans les prochains jours si mon idée tient la route...

faire le grand tour

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un des grands événements dans le livre d'artiste est le MCBA prize, tous les deux ans. ce que j'aime particulièrement de ce prix est le soin que l'organisation met à présenter tous les livres proposés. j'en ai calculé plus de 140(?), ajoutez ensuite les semi-finalistes, finalistes et le livre gagnant. cliquez dans le menu de 2024 et vous aurez toutes les catégories.


si c'est un sujet qui vous intéresse, prévoyez du temps pour tout regarder. j'en ai vu le tiers environ pour le moment. comme c'est mon domaine artistique, je regarde les structures, les techniques d'impression, les détails de production et bien sûr, les sujets. ça donne aussi une idée de ce qui se fait largement dans le domaine. il est rare d'en voir autant de la même ressource et d'une si belle qualité.


pour apprécier le livre gagnant, il faut vraiment lire la description et la démarche, car visuellement, ce n'est pas celui qui a attiré mon attention. j'ai beaucoup aimé la section des semi-finalistes par contre. j'aurais aimé avoir un texte de la juge sur la compétition en général. c'est une visite virtuelle qui vaut le détour.

je vois quelque chose...

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ce matin, une illusion d'optique. vous savez quand on se promène et qu'on «voit» un visage sur l'écorce d'un arbre, qu'on devine un bateau dans la forme d'un nuage, etc? cherchez «paréidolie» sur google image.

 

«Une paréidolie est le processus qui survient, sous l'effet de stimuli visuels ou auditifs, et qui porte à reconnaître une forme familière dans un paysage, un nuage, de la fumée, une tache d'encre, etc.»

 

bien que je ne cherche pas à en trouver en général, j'en ai trouvé plusieurs dans la même journée en me promenant à venise en avril dernier.


l'autre lien est un peu vers la même chose, mais cette fois-ci l'artiste Morgane Vantorre trouve des lettres dans ce qu'elle observe. une passionnée de typographie. il faut voir son carnet ici, c'est magnifique. je partage tout à fait son amour des lettres.

des projets stimulants

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deux idées qui font du bien.


l'historienne de l'art Anitha N Reddy travaille sur le projet Mosaics of Cloth: Finding Meaning in Material. ce projet particulier se concentre à développer auprès des femmes siddi la revitalisation du travail des courtepointes ou couvertures. j'adore la brillante utilisation de la couleur avec des tissus souvent sans motif et le jeu des formes qui est extraordinaire. je souligne aussi l'importance de ce projet pour son aspect culturel.

 

aussi, l'artiste Jeppe K. Ringsted de copenhague, utilise une technique proche du suminagashi pour faire un «portrait» de l'eau à différents endroits dans le monde. fascinant. il utilise de l'encre noir non-toxique et utilise souvent de l'eau stagnante où il est. ce qui est particulièrement intéressant est de le voir dans l'action, car il se filme souvent pendant son travail. l'art est partout!

un livre... incontournable

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je recommence ma chronique livre. mais le premier livre sera un peu différent. ce n'est pas un livre sur la créativité, c'est plutôt un angle féministe des villes que nous habitons. si vous aimez les villes, l'urbanisme et voulez découvrir, c'est pour vous.

 

je dois avouer que j'ai commencé le livre «ville féministe» de Leslie Kern il y a quelques semaines. c'est un point de vue de femme sur le vivre en ville.

 

dès les premières pages, j'ai été accrochée. l'autrice fait le tour d'horizon, elle parle de transport en commun, de vie de quartier, de manger seule au restaurant ou faire du jogging. tout y passe. passionnant à lire, elle mélange sa propre expérience, ses lectures sur le sujet et l'aspect historique du développement des villes en lien avec la vie des femmes. le sous-titre du livre est «notes de terrain» et c'est tout à fait cela.

 

c'est tellement passionnant que j'en lis quelques pages chaque jour pour ne rien perdre. le livre fait environ 200 pages et je le suggère à tout le monde . vous ne verrai plus la ville de la même manière, promis. c'est brillant, un incontournable.