je veux parler de ce livre depuis quelques mois, mais ça m'a pris un certain temps pour passer à travers. ce n'est pas un roman policier, il faut quand même y réfléchir un peu. il s'agit de «Vivre» de Mihaly Csikszentmihalyi.
Csikszentmihalyi est un auteur américain qui a écrit plusieurs livres sur le processus créatif. j'ai lu, l'an passé, son livre « Creativity ». une étude de cas/recherche sur les gens créatifs dans tous les domaines. Un plaisir à lire bien que vraiment très dense. il y a interviewé plus d'une centaine de personnes. Il fait ressortir que pour être créatif, il faut très bien connaître son domaine et que d'en connaître d'autres, c'est encore mieux. parce que la créativité, c'est de faire de nouvelles associations, penser autrement. il a aussi remarqué que pour les créatifs, le processus est l'étape intéressante. le résultat semble presque accessoire.
dans «Vivre», il parle particulièrement de l'expérience optimale. il s'agit du moment où la recherche et vous ne faites qu'un. ça vous est sûrement arrivé de travailler sur quelque chose et de ne plus voir le temps passé. c'est comme si le temps n'existait plus. on est dans sa bulle et tellement loin...
voici un extrait d'une entrevue
«... Par exemple, le fait d’être totalement immergé dans ce que l’on fait, dans un état de concentration intense, de savoir ce que l’on a à faire à chaque instant, d’avoir des « feed-back », ou retour d’information, très rapides et précises sur l’avancement du travail, et de sentir qu’on a élargi ses compétences sans pour autant être débordé par tout ce qui sollicite de nouveaux actes. Autrement dit, le défi, dans ces cas, est à la mesure des compétences. Et quand ces conditions sont présentes, on se met à oublier tout le reste, tous les tracas de la vie quotidienne, à oublier notre moi en tant qu’entité séparée de ce qui est en train de se passer on sent qu’on est fait partie de quelque chose de plus vaste et que qu’on suit simplement la logique de l’activité qui a lieu.
Tous disaient qu’ils étaient comme portées par un courant, spontanément, sans effort, comme dans un flux. On oublie aussi le temps et on ne craint pas de perdre le contrôle. On pense pouvoir contrôler la situation si nécessaire. Mais c’est dur, car les défis sont durs. Cela paraît sans effort et en même temps cela dépend complètement de la concentration et du talent. C’est une situation paradoxale où l’on sait qu’on est à la bonne limite, entre les deux pôles de l’anxiété et de l’ennui. On opère sur cette étroite limite où l’on peut tout juste faire ce qui doit être fait.»
bonne lecture !
bonjour, je viens de lire "vivre la psychlogie du bonheur". Tres intéressant. Il faut que je le relise plusieurs fois pour m'impregner de toute cette matiere riche. En lisant le livre, j'ai pensé à quelques uns des merveilleux livres de Graf Durckeim (orthographe incertaine) pas le sociologue mais le psychologue de nationalité allemande.
RépondreEffacermerci pour votre blog,
Nath